YouTube player

Introduction

La période coloniale au Mexique, qui s’étend du XVIe au XIXe siècle, est une ère marquée par la présence espagnole, la mise en place d’une administration coloniale et la création d’une société stratifiée.​

Contexte historique

La période coloniale au Mexique est liée à l’expansion de l’Empire espagnol en Amérique, qui commence avec la conquête de l’empire aztèque par Hernán Cortés en 1521. Cette conquête marque le début de la colonisation espagnole du Mexique٫ qui durera près de trois siècles.​ La période coloniale mexicaine est divisée en deux phases ⁚ la conquête et la colonisation proprement dite.​ La première phase٫ qui s’étend de 1521 à 1550٫ est caractérisée par la soumission des populations indigènes et la mise en place d’une administration coloniale.​ La seconde phase٫ qui s’étend de 1550 à 1821٫ voit l’établissement d’une société coloniale complexe٫ avec la création d’une hiérarchie sociale et l’essor d’une économie basée sur l’exploitation des ressources naturelles.​

Caractéristiques de la période coloniale au Mexique

La période coloniale au Mexique est caractérisée par la domination espagnole, la mise en place d’une administration coloniale, la création d’une société hiérarchisée et l’exploitation des ressources naturelles.​

La Nouvelle-Espagne

La Nouvelle-Espagne, également connue sous le nom de Viceroyauté de la Nouvelle-Espagne, fut créée en 1535 et servit de centre administratif pour les territoires conquis par les Espagnols en Amérique centrale et du Sud.​

Cette viceroyauté était divisée en plusieurs provinces, chacune ayant son propre gouverneur et sa propre administration.​ La Nouvelle-Espagne était la principale entité administrative de l’Empire espagnol dans le Nouveau Monde.​

Le vice-roi, représentant direct du roi d’Espagne, était responsable de l’administration de la colonie et de la collecte des impôts.​ La Nouvelle-Espagne joua un rôle clé dans l’établissement de la présence espagnole en Amérique et dans la diffusion de la culture et de la langue espagnoles.​

La capitale de la Nouvelle-Espagne, Mexico, devint un centre économique et culturel important, attirant des marchands, des fonctionnaires et des religieux de tout l’Empire espagnol.​

L’administration coloniale

L’administration coloniale au Mexique était caractérisée par une hiérarchie complexe, avec le vice-roi à la tête de l’administration.​

Le Conseil des Indes, basé à Madrid, était responsable de la supervision de l’administration coloniale dans tout l’Empire espagnol.

Au Mexique, le vice-roi était assisté par une audiencia, un tribunal qui avait des pouvoirs administratifs et judiciaires.

Les corregidors, des fonctionnaires locaux, étaient responsables de l’administration des provinces et des villes.​

Les alcaldes, des magistrats locaux, avaient des pouvoirs judiciaires et administratifs dans les villes et les villages.​

Cette administration coloniale permit aux Espagnols de contrôler et d’exploiter les ressources du pays, mais elle fut également marquée par la corruption et l’abus de pouvoir.​

Les autorités coloniales imposèrent également des lois et des règlements qui régissaient la vie quotidienne des habitants, y compris les indigènes et les esclaves africains.

Classes sociales pendant la période coloniale au Mexique

La société coloniale mexicaine était divisée en une hiérarchie rigide, avec les Espagnols péninsulaires au sommet, suivis des créoles, des mestizos, des mulatos et des indigènes, avec les esclaves africains à la base.​

La hiérarchie sociale

La hiérarchie sociale de la période coloniale au Mexique était fondée sur la notion de pureté de sang et de proximité avec la Couronne espagnole.​ Les Espagnols péninsulaires, nés en Espagne, occupaient le sommet de la pyramide sociale, suivis des créoles, nés au Mexique mais d’origine espagnole.​ Les mestizos, issus de mariages entre Européens et indigènes, formaient une classe intermédiaire, tandis que les mulatos, descendants d’Africains et d’Européens, étaient considérés comme inférieurs.​

Les indigènes, quant à eux, étaient considérés comme des sujets inférieurs, soumis à l’autorité espagnole. Les esclaves africains, enfin, formaient la base de la pyramide sociale, soumis à l’exploitation et à la domination.​

Cette hiérarchie sociale rigide déterminait l’accès aux ressources, aux privilèges et aux opportunités, créant ainsi des disparités socio-économiques importantes au sein de la société coloniale mexicaine.​

Les groupes sociaux

Les groupes sociaux de la période coloniale au Mexique étaient définis par leur origine, leur statut et leur fonction dans la société.

  • Les péninsulaires ⁚ nés en Espagne, ils détenaient les postes clés de l’administration coloniale et contrôlaient les activités économiques.​
  • Les créoles ⁚ nés au Mexique mais d’origine espagnole, ils formaient une classe moyenne influente.
  • Les mestizos ⁚ issus de mariages entre Européens et indigènes, ils occupaient des postes subalternes dans l’administration et l’économie.
  • Les mulatos ⁚ descendants d’Africains et d’Européens, ils étaient souvent employés comme artisans ou domestiques.
  • Les indigènes ⁚ soumis à l’autorité espagnole, ils formaient la majorité de la population et étaient souvent exploités comme main-d’œuvre.​
  • Les esclaves africains ⁚ importés pour travailler dans les haciendas et les mines, ils formaient la base de la pyramide sociale.​

Ces groupes sociaux coexistaient dans une société hiérarchisée, où le statut et la richesse dépendaient de la naissance et de la couleur de peau.​

L’économie pendant la période coloniale au Mexique

L’économie mexicaine coloniale était fondée sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment l’argent, et dominée par les monopoles commerciaux et les haciendas, contrôlées par les péninsulaires et les créoles.​

L’agriculture et l’élevage

L’agriculture et l’élevage ont joué un rôle essentiel dans l’économie coloniale mexicaine. Les haciendas, de grandes propriétés terriennes, étaient exploitées par les péninsulaires et les créoles, qui employaient une main-d’œuvre composée d’indigènes et d’esclaves africains.​ Les cultures principales étaient le maïs, le haricot et le coton, tandis que l’élevage était essentiellement destiné à la production de bétail et de chevaux.​

Ces activités économiques étaient réglementées par les autorités coloniales, qui édictaient des lois et des décrets pour contrôler la production et la commercialisation des produits agricoles et des produits dérivés. Les haciendas étaient également des unités de production autarciques, qui produisaient leurs propres denrées alimentaires et fabriquaient des produits artisanaux.​

L’agriculture et l’élevage ont contribué à la croissance économique de la Nouvelle-Espagne, mais ils ont également entraîné l’appauvrissement des indigènes et l’exploitation des esclaves africains, qui étaient soumis à des conditions de travail très dures.​

Le mercantilisme et les monopoles commerciaux

Dans le contexte de la période coloniale au Mexique, le mercantilisme a été la doctrine économique dominante.​ Cette théorie préconisait que la richesse d’un pays dépendait de sa capacité à accumuler de l’or et de l’argent, ainsi que de sa balance commerciale positive.​

Les autorités coloniales ont mis en place des monopoles commerciaux pour contrôler le commerce et accroître les revenus de la Couronne espagnole.​ Les compagnies commerciales telles que la Casa de Contratación de Séville et la Flotte des Indes ont détenu le monopole du commerce avec l’Amérique espagnole.​

Ces monopoles ont limité l’accès au marché aux seuls marchands espagnols et ont empêché les colonies de développer leur propre économie. Les produits mexicains, tels que le cacao, le sucre et les textiles, étaient exportés vers l’Espagne, tandis que les biens manufacturés européens étaient importés au Mexique.

L’industrie minière

L’industrie minière a joué un rôle crucial dans l’économie coloniale du Mexique.​ La découverte de gisements d’argent et d’or au XVIe siècle a suscité un intérêt considérable de la part des Espagnols.​

Les mines de Zacatecas, Guanajuato et Potosí ont produit d’importantes quantités d’argent et d’or, qui ont été envoyées en Espagne.​ L’industrie minière a généré des revenus considérables pour la Couronne espagnole et a contribué à l’enrichissement des propriétaires de mines.​

Cependant, l’exploitation minière a également entraîné des conséquences négatives, notamment la déportation et l’exploitation des travailleurs indigènes et africains, qui ont été soumis à des conditions de travail dangereuses et inhumaines.​

L’industrie minière a également eu un impact environnemental négatif, avec la pollution des cours d’eau et la dégradation des écosystèmes.​

5 thoughts on “Période coloniale au Mexique : caractéristiques, classes sociales, économie”
  1. La section sur La Nouvelle-Espagne est particulièrement intéressante car elle permet de comprendre comment fonctionnait réellement l

  2. Ce texte offre une excellente introduction à la période coloniale au Mexique, mettant en avant les éléments clés tels que la conquête espagnole et la mise en place d

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *