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Biographie de Lyndon B. Johnson

Lyndon Baines Johnson est né le 27 août 1908 à Stonewall, au Texas, dans une famille modeste de fermiers et d’enseignants.

Enfance et formation

Lyndon B.​ Johnson passa son enfance à Junction City, au Texas, où son père était fermier et homme d’affaires local.​ Il fut élevé dans une famille démocrate et développa rapidement un intérêt pour la politique.​

Johnson étudia à l’école primaire de Junction City, puis à la Southwest Texas State Teachers College, où il obtint un diplôme en enseignement en 1930.​ Il enseigna brièvement à Cotulla, au Texas, avant de rejoindre le Congrès comme secrétaire du représentant Richard Kleberg en 1931.​

Cette expérience lui permit de développer ses compétences politiques et de nouer des contacts utiles qui allaient servir sa carrière future.​ En 1934, Johnson épousa Lady Bird Taylor, qui devint son épouse et son partenaire politique dévoué.

Carrière politique avant la présidence

En 1937, Lyndon B.​ Johnson fut élu au Congrès comme représentant du 10e district congressional du Texas, poste qu’il occupa jusqu’en 1949.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Johnson servit dans la marine américaine, atteignant le grade de lieutenant commander.​ Après la guerre, il revint au Congrès et fut élu sénateur du Texas en 1949.​

En tant que sénateur, Johnson devint un leader des démocrates du Sud et joua un rôle clé dans la législation sur les droits civiques.​ En 1953, il devint le whip démocrate au Sénat, puis le leader de la minorité démocrate en 1955.​

Johnson acquit une solide réputation de législateur efficace et de dirigeant politique habile, ce qui le prépara pour sa future carrière présidentielle.​

La présidence de Lyndon B. Johnson

La présidence de Lyndon B.​ Johnson commence le 22 novembre 1963, après l’assassinat du président John F. Kennedy, et se poursuit jusqu’au 20 janvier 1969;

Élection présidentielle de 1964

L’élection présidentielle de 1964 oppose Lyndon B. Johnson٫ candidat du Parti démocrate٫ à Barry Goldwater٫ sénateur républicain de l’Arizona.​

Johnson bénéficie de la popularité acquise pendant son intérim et de la sympathie suite à l’assassinat de John F. Kennedy.​

Son programme électoral, intitulé “La Grande Société” (Great Society), promet de poursuivre les réformes entreprises par son prédécesseur et de lutter contre la pauvreté et l’injustice raciale.​

Le 3 novembre 1964, Johnson remporte l’élection avec 61,1% des voix, contre 38,4% pour Goldwater.

Cette victoire écrasante lui donne une majorité confortable au Congrès, permettant ainsi de mettre en œuvre son programme de réformes.​

La Great Society ⁚ un programme de réformes

Le programme de la Great Society, lancé par Lyndon B.​ Johnson en 1965٫ vise à créer une société plus juste et plus égalitaire.​

Ce programme ambitieux comprend des réformes dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement et des droits civiques.​

Il prévoit notamment la création d’un programme de lutte contre la pauvreté, la mise en place d’un système de santé publique, et l’amélioration de l’accès à l’éducation pour les minorités.​

La Great Society comporte également des mesures pour protéger l’environnement, comme la création de parcs nationaux et la réglementation de la pollution.​

Grâce à sa majorité au Congrès, Johnson parvient à faire adopter de nombreux textes de loi qui concrétisent ce programme de réformes.​

La politique de guerre du Vietnam

La guerre du Vietnam constitue un tournant dans la présidence de Lyndon B.​ Johnson, qui hérite de ce conflit de son prédécesseur John F; Kennedy.​

Johnson décide d’augmenter la présence militaire américaine au Vietnam, estimant que la chute du Sud-Vietnam pourrait entraîner la perte de tout le Sud-Est asiatique.​

La guerre devient de plus en plus impopulaire aux États-Unis, avec des manifestations et des protestations contre l’intervention américaine.​

Johnson tente de justifier sa politique en affirmant que les États-Unis doivent défendre la démocratie et contrecarrer l’expansion communiste.​

Cependant, la situation militaire ne s’améliore pas, et Johnson doit faire face à une opposition croissante, y compris au sein de son propre parti.​

L’engagement de Lyndon B.​ Johnson pour les droits civiques

Lyndon B.​ Johnson s’est engagé résolument en faveur des droits civiques, considérant que l’égalité raciale était un objectif essentiel pour l’Amérique.​

Le Civil Rights Act de 1964

Le Civil Rights Act de 1964 est considéré comme l’une des plus grandes réalisations législatives de la présidence de Lyndon B.​ Johnson.​ Cette loi historique interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, des logements et des services publics.​

Cette loi fut adoptée le 2 juillet 1964٫ après une longue bataille législative menée par Johnson et les leaders du mouvement des droits civiques.​ Elle mettait fin à la ségrégation légale dans les États-Unis et ouvrait la voie à d’autres réformes importantes٫ telles que le Voting Rights Act de 1965.​

Le Civil Rights Act de 1964 fut un tournant majeur dans l’histoire américaine٫ marquant un pas décisif vers l’égalité des droits pour tous les citoyens américains٫ indépendamment de leur race ou de leur origine.​

Le Voting Rights Act de 1965

Le Voting Rights Act de 1965 est une autre grande réalisation législative de la présidence de Lyndon B. Johnson dans le domaine des droits civiques.​ Cette loi historique interdit les pratiques discriminatoires qui empêchaient les minorités, notamment les Afro-Américains, d’exercer leur droit de vote.​

Adoptée le 6 août 1965, cette loi mit fin aux tests d’alphabétisation et autres obstacles qui avaient été utilisés pour priver les minorités de leur droit de vote.​ Elle permit également au gouvernement fédéral de surveiller et de garantir l’exercice du droit de vote dans les États où les électeurs minoritaires avaient été précédemment exclues.​

Grâce au Voting Rights Act, des millions d’Américains acquirent le droit de voter et de participer pleinement à la vie politique du pays.​ Cette loi fut un pas décisif vers l’égalité des droits pour tous les citoyens américains.​

La politique étrangère de Lyndon B.​ Johnson

La politique étrangère de Lyndon B. Johnson fut marquée par une forte implication dans les affaires internationales, notamment en Asie du Sud-Est et en Europe.​

La doctrine Johnson

La doctrine Johnson, également connue sous le nom de doctrine de la « limitation de l’engagement », fut une ligne de conduite adoptée par Lyndon B.​ Johnson en matière de politique étrangère.​ Cette doctrine visait à éviter l’escalade de la guerre du Vietnam en limitant l’engagement militaire américain.​

Cette approche était fondée sur l’idée que les États-Unis devaient éviter d’être entraînés dans une guerre totale et coûteuse, mais plutôt adopter une stratégie de contournement et de harcèlement pour affaiblir les forces ennemies.​

La doctrine Johnson fut critiquée pour son ambiguïté et son manque de clarté, ce qui entraîna des débats intenses au sein de l’administration Johnson et au Congrès.​

Les relations avec l’Europe

Les relations entre les États-Unis et l’Europe furent marquées par une certaine ambigüité pendant la présidence de Lyndon B.​ Johnson. D’un côté, Johnson chercha à maintenir l’alliance atlantique et à renforcer les liens avec les pays européens.

D’un autre côté, il adopta une posture plus ferme face à l’Europe, notamment en ce qui concerne la politique commerciale et les questions de sécurité. Johnson était convaincu que les États-Unis devaient prendre une position plus dominante dans les affaires internationales.

Cela entraîna des tensions avec les Européens, qui craignaient que les États-Unis ne les marginalisent dans les prises de décision internationales. Malgré ces difficultés, Johnson réussit à maintenir une certaine coopération avec les Européens, notamment en ce qui concerne la gestion de la crise de Berlin.

La fin de la présidence et la retraite

En mars 1968٫ Johnson annonce qu’il ne se représentera pas pour un second mandat٫ mettant fin à sa présidence le 20 janvier 1969.​

La décision de ne pas se représenter en 1968

La décision de Lyndon B.​ Johnson de ne pas se représenter pour un second mandat en 1968 fut une surprise pour beaucoup.​ Cette décision fut annoncée le 31 mars 1968, lors d’une allocution télévisée depuis l’Oval Office.​ Johnson déclara que son choix était motivé par son désir de se concentrer sur la résolution de la guerre du Vietnam et sur la poursuite de ses réformes intérieures, sans être distrait par les élections.​

Cette décision fut également influencée par la perte de popularité de Johnson, notamment due à son implication dans la guerre du Vietnam et aux divisions au sein du Parti démocrate.​ De plus, la candidature de Robert Kennedy, un adversaire déclaré de la guerre, avait créé une pression supplémentaire sur Johnson;

La retraite et la mort

Après avoir quitté la Maison-Blanche en janvier 1969, Lyndon B.​ Johnson s’est retiré dans son ranch du Texas, où il a passé les dernières années de sa vie.​ Il a consacré son temps à écrire ses mémoires et à gérer ses affaires personnelles.​

Johnson est décédé le 22 janvier 1973, à l’âge de 64 ans, des suites d’une crise cardiaque.​ Il est mort à son ranch, entouré de sa famille. Ses funérailles ont eu lieu à Washington D.C.​, en présence de nombreux dignitaires, dont le président Richard Nixon et les anciens présidents Harry S.​ Truman et Dwight D.​ Eisenhower.​

Lyndon B.​ Johnson est enterré au Lyndon B.​ Johnson National Historical Park, à Stonewall, au Texas, où il est né.​ Sa tombe est accompagnée d’une simple pierre tombale portant son nom et ses dates de naissance et de mort.​

Héritage de Lyndon B.​ Johnson

Lyndon B.​ Johnson laisse un héritage durable dans l’histoire américaine, marqué par ses réalisations majeures en matière de droits civiques et de réformes sociales.​

L’impact de la Great Society sur l’histoire américaine

La Great Society, programme phare de la présidence de Lyndon B. Johnson, a eu un impact considérable sur l’histoire américaine.​ Cette série de réformes sociales et économiques a permis d’améliorer sensiblement la qualité de vie des Américains les plus défavorisés.​ Grâce à la création de programmes tels que Medicare et Medicaid, les personnes âgées et les plus pauvres ont pu accéder à des soins de santé de qualité.​ De même, les lois sur l’éducation et l’environnement ont permis d’améliorer l’accès à l’éducation et de protéger l’environnement.​

Ce programme a également contribué à réduire la pauvreté et les inégalités raciales aux États-Unis.​ En effet, les programmes de lutte contre la pauvreté et les discriminations ont permis d’améliorer les conditions de vie des Afro-Américains et des minorités.​

Aujourd’hui, la Great Society est considérée comme l’un des programmes les plus novateurs et les plus efficaces de l’histoire américaine, ayant contribué à transformer profondément la société américaine.​

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