L’unification de l’Italie ⁚ qu’est-ce que c’est ?
Le Risorgimento, mouvement historique complexe, désigne l’unification politique de l’Italie, réalisée entre 1815 et 1871٫ après des siècles de fragmentation territoriale et de domination étrangère;
Définition et contexte historique
Le Risorgimento, terme italien signifiant « résurrection », désigne l’ensemble des événements politiques, sociaux et militaires qui ont conduit à l’unification de l’Italie au XIXe siècle. Ce processus complexe s’inscrit dans un contexte historique marqué par la fragmentation territoriale de la péninsule italienne, héritée de la chute de l’Empire romain et accentuée par les conquêtes napoléoniennes. La période suivant le Congrès de Vienne (1815) voit l’émergence de mouvements nationalistes et libéraux, qui réclament l’unité et l’indépendance de l’Italie. C’est dans ce contexte que se développent les idées et les actions qui vont conduire à la création du Royaume d’Italie.
Les causes de l’unification italienne
Les racines de l’unification italienne résident dans le nationalisme italien, la Révolution française et la fragmentation politique de la péninsule italienne, qui créent un terreau fertile pour les aspirations unitaires.
Le NATIONALISME ITALIEN et l’influence de la Révolution française
Le nationalisme italien, courant idéologique émergent au XIXe siècle, se nourrit de l’héritage de la Révolution française et de ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Les idées de la Révolution française inspirent les patriotes italiens, qui aspirent à créer un État-nation uni et indépendant. Le nationalisme italien se développe notamment à travers les écrits de penseurs tels que Giuseppe Mazzini et Alessandro Manzoni, qui prônent l’unité et l’indépendance de l’Italie. L’influence de la Révolution française est également perceptible dans les mouvements de résistance contre les occupations étrangères et les gouvernements absolutistes, qui précèdent l’unification italienne.
La fragmentation politique de l’Italie et les États pontificaux
Au XIXe siècle, l’Italie est divisée en plusieurs États indépendants, dont les États pontificaux, gouvernés par le pape, qui occupent une grande partie de la péninsule. Cette fragmentation politique empêche l’émergence d’un État-nation italien fort et uni. Les États pontificaux, en particulier, constituent un obstacle majeur à l’unification, car ils sont considérés comme un territoire sacré, placé sous la protection de la papauté. La présence de ces États pontificaux freine les tentatives d’unification et crée des tensions avec les gouvernements laïcs voisins. La fragmentation politique de l’Italie et la présence des États pontificaux sont ainsi des facteurs clés qui contribuent à l’émergence d’un mouvement nationaliste italien.
Les phases de l’unification italienne
La période de l’unification italienne se divise en trois phases clés ⁚ les Guerres d’indépendance, la formation du Royaume d’Italie et l’achèvement de l’unité nationale.
Les Guerres d’indépendance italiennes et le rôle de Camillo Benso di Cavour
Les Guerres d’indépendance italiennes, qui ont lieu de 1848 à 1866, constituent une étape décisive dans l’unification de l’Italie. Camillo Benso di Cavour, Premier ministre du Royaume de Sardaigne, joue un rôle prépondérant dans cette période. Il conclut une alliance avec la France et déclenche la deuxième guerre d’indépendance contre l’Autriche, qui aboutit à la signature du traité de Villafranca en 1859. Cavour poursuit son action diplomatique et militaire, encourageant les révoltes dans les États italiens du centre et du sud. Ses efforts aboutissent à la création du Royaume d’Italie en 1861, avec Victor-Emmanuel II comme roi.
Le rôle de Victor-Emmanuel II et de la Maison de Savoie
Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, joue un rôle déterminant dans l’unification de l’Italie. Issu de la Maison de Savoie, il est considéré comme le symbole de l’unité italienne. En 1859, il nomme Camillo Benso di Cavour comme Premier ministre, ce qui marque le début d’une collaboration efficace entre les deux hommes. Victor-Emmanuel II apporte son soutien à la deuxième guerre d’indépendance et, en 1861, il est proclamé roi d’Italie. La Maison de Savoie, qui règne sur le Royaume de Sardaigne, fournit une légitimité dynastique à l’unification italienne. Le roi et sa maison contribuent ainsi à créer un sentiment d’unité nationale et à légitimer le nouveau Royaume d’Italie.
La contribution de Giuseppe Garibaldi et les expéditions des Mille
Giuseppe Garibaldi, héros national italien, contribue de manière décisive à l’unification de l’Italie. En 1860, il organise l’expédition des Mille, un groupe de volontaires qui débarquent en Sicile pour libérer l’île du Royaume des Deux-Siciles. Les troupes de Garibaldi remportent plusieurs victoires, notamment à Palerme et à Naples, ce qui leur permet de conquérir la plus grande partie du sud de l’Italie. Les expéditions des Mille sont un tournant dans l’unification italienne, car elles permettent à Garibaldi de remettre le territoire conquis au roi Victor-Emmanuel II, créant ainsi les conditions pour la proclamation du Royaume d’Italie en 1861. Garibaldi devient un symbole de la lutte pour l’indépendance et l’unité italiennes.
Les conséquences de l’unification italienne
L’unification italienne a entraîné la création d’un État moderne, la naissance d’une identité nationale et une redéfinition de la carte politique italienne et européenne.
La naissance du Royaume d’Italie et l’Unité nationale
La proclamation du Royaume d’Italie, le 17 mars 1861, marque l’achèvement de l’unification italienne. Cette date historique est le fruit des efforts conjugués de Camillo Benso di Cavour, de Victor-Emmanuel II et de Giuseppe Garibaldi. La naissance de ce nouvel État marque également l’avènement de l’Unité nationale italienne, longtemps attendue par les patriotes italiens. L’Unité nationale traduit l’idée que les Italiens forment un seul peuple, unis par une même langue, une même culture et une même histoire. Cette unité est symbolisée par la monarchie constitutionnelle, avec Victor-Emmanuel II comme premier roi d’Italie. Le Royaume d’Italie devient ainsi une réalité politique, économique et sociale, ouvrant la voie à une ère nouvelle pour le pays.
L’impact sur l’équilibre des puissances en Europe et le Congrès de Vienne
L’unification italienne eut des répercussions significatives sur l’équilibre des puissances en Europe. Le Congrès de Vienne, qui avait établi l’ordre européen en 1815, fut remis en question par l’émergence d’un nouvel État-nation puissant. Les grandes puissances européennes, telles que l’Autriche, la Prusse et la France, durent adapter leur politique étrangère pour prendre en compte ce nouveau acteur. L’Italie devint un élément clé de l’équilibre européen, oscillant entre les influences françaises et allemandes. La naissance du Royaume d’Italie bouleversa également les équilibres régionaux, notamment en ce qui concerne les relations avec l’Empire austro-hongrois et le Vatican. L’unification italienne contribua ainsi à redesiner la carte politique de l’Europe.
La fin du Royaume des Deux-Siciles et la nouvelle carte politique italienne
La chute du Royaume des Deux-Siciles en 1861 marqua la fin de l’indépendance du sud de l’Italie et son intégration dans le Royaume d’Italie. Cette annexion permit de créer une entité politique unifiée, mettant fin à la fragmentation territoriale qui caractérisait l’Italie depuis des siècles. La nouvelle carte politique italienne fut ainsi redessinée, avec la création de provinces et de régions administratives nouvelles. Les anciens États pontificaux furent également intégrés au Royaume d’Italie, mettant fin à la tutelle temporelle du pape sur ces territoires. L’unification italienne permit ainsi de créer un État moderne, doté d’une administration centrale forte et d’une identité nationale affirmée.
Je trouve intéressant le lien établi entre le nationalisme italien et la Révolution française. Cependant, j
Cet article offre une belle introduction au Risorgimento mais je trouve dommage qu
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