L’essentiel Ă retenir
â
â± ~7 min
La loi de tolérance de Shelford est essentielle pour comprendre comment les organismes interagissent avec leur environnement. Elle définit les limites de tolérance sur lesquelles repose leur survie.
- đŻ Comprendre la niche Ă©cologique : Un organisme existe dans un cadre spĂ©cifique.
- ⥠Facteurs abiotiques et biotiques : Ils influencent la survie d’une espĂšce.
- â° Exemples pratiques : Observer les crapauds et les forĂȘts en tant qu’habitat.
- â ïž Attention aux erreurs courantes : Ignorer les variations de tolĂ©rance peut mener Ă des malentendus.
La loi de tolérance : définition et origine
La loi de tolĂ©rance de Shelford, formulĂ©e en 1911 par le zoologiste et Ă©cologiste Victor Ernest Shelford, stipule qu’un organisme doit Ă©voluer dans un ensemble de conditions favorables pour survivre. Cette loi souligne que chaque espĂšce a un intervalle de tolĂ©rance pour divers facteurs abiotiques, tels que la tempĂ©rature ou lâhumiditĂ©, au-delĂ desquels elle ne peut prospĂ©rer.
Dans ce contexte, un organisme peut ĂȘtre soumis Ă des limites minimales et maximales de tolĂ©rance. Par exemple, un poisson dâeau douce peut nĂ©cessiter une tempĂ©rature de lâeau entre 15°C et 25°C. En dehors de cette plage, il risque du stress, des maladies, voire la mort.
Exemple de la niche Ă©cologique : Lorsqu’un organisme se dĂ©veloppe, il peut changer de niche en fonction de son Ă©volution. Par exemple, un crapaud commun commence sa vie dans un environnement aquatique en se nourrissant d’algues, puis devient terrestre Ă l’Ăąge adulte, se nourrissant d’insectes.

Compréhension des facteurs abiotiques et biotiques
Les facteurs qui influencent l’existence d’une espĂšce sont variĂ©s, comprenant Ă la fois des Ă©lĂ©ments abiotiques, comme la lumiĂšre, l’eau ou la tempĂ©rature, et des Ă©lĂ©ments biotiques, tels que les interactions avec d’autres organismes.
- Facteurs abiotiques : Ils incluent la climatologie (température, pluviométrie), l'{{habitat}} et les propriétés chimiques du sol.
- Facteurs biotiques : Ils englobent les relations entre espÚces, comme la prédation, la compétition, et la symbiose.
Illustration des interactions : ConsidĂ©rons une forĂȘt, elle abrite une multitude de niches Ă©cologiques. On peut y trouver des oiseaux comme les sitelles et les bĂ©casses, des mammifĂšres comme les souris de bois, et une flore variĂ©e de plantes, chacune occupant une niche unique. Ce recoupement de facteurs dĂ©finit la niche Ă©cologique individuelle de chaque espĂšce.
Les limites de la tolérance : mort par carence ou toxicité
Les organismes sont limitĂ©s par des bornes infĂ©rieures et supĂ©rieures de tolĂ©rance. Lorsqu’une espĂšce se rapproche de ces limites, elle ressent des effets nĂ©gatifs. La borne infĂ©rieure reprĂ©sente la mort par carence, tandis que la borne supĂ©rieure limite induit la mort par toxicitĂ©.
Ces paramĂštres aident Ă comprendre la valence Ă©cologique d’une espĂšce, c’est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă survivre aux variations d’un facteur environnemental. Par exemple :
Type d’espĂšce | Valence Ă©cologique | Exemple |
---|---|---|
EuryĂšce | Large capacitĂ© dâadaptation | BiodiversitĂ© des poissons en milieu variable |
StĂ©noĂšce | CapacitĂ© dâadaptation limitĂ©e | Poissons d’eau froide |
MesoĂšce | CapacitĂ© dâadaptation intermĂ©diaire | Animaux des forĂȘts tempĂ©rĂ©es |
La connaissance de ces diffĂ©rentes valences permet de mieux comprendre toute intervention dans un Ă©cosystĂšme. Un bon gestionnaire de la biodiversitĂ© doit ĂȘtre conscient des besoins spĂ©cifiques de chaque espĂšce.

Applications de la loi de tolérance dans la conservation de la biodiversité
La loi de tolĂ©rance de Shelford est d’une importance capitale dans la conservation des espĂšces. Elle aide Ă identifier les zones qui sont caractĂ©ristiques de leur habitat et Ă Ă©valuer les impacts potentiels de l’activitĂ© humaine, comme la pollution ou l’expansion urbaine. Lorsqu’une espĂšce se trouve proche de sa zone de tolĂ©rance, elle risque d’ĂȘtre Ă©liminĂ©e de son habitat.
Pour protĂ©ger la diversitĂ© biologique, plusieurs actions peuvent ĂȘtre entreprises :
- đŻ Restaurer les habitats : Protection des zones humides et reforestation.
- ⥠Surveillance des populations : Recensements réguliers des espÚces.
- â° Sensibilisation : Ăducation sur la biodiversitĂ© pour les collectivitĂ©s locales.
- â ïž Ăliminer les menaces : RĂ©duction de la pollution et lutte contre le braconnage.
Exemple pratique : Les programmes de rĂ©introduction d’espĂšces menacĂ©es doivent tenir compte des limites de tolĂ©rance pour Ă©viter un Ă©chec de leur rĂ©habilitation.
Le lien entre la loi de tolérance et la loi du minimum
En complĂ©ment de la loi de tolĂ©rance de Shelford, la loi du minimum de Liebig, formulĂ©e en 1840, stipule que la croissance dâun vĂ©gĂ©tal ne peut se faire que si tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires sont prĂ©sents en quantitĂ© suffisante. Ainsi, mĂȘme si tous les facteurs sont idĂ©aux, un seul facteur dĂ©ficient limitera la croissance.
Ce concept est crucial dans l’agronomie. En milieu agricole, un cultivateur pourrait avoir une bonne connaissance de la composition du sol :
- đ± Les carences en azote limiteront le dĂ©veloppement des cultures, mĂȘme si l’eau et la lumiĂšre sont adĂ©quates.
- đŸ Des apports en fertilisation doivent donc se faire en tenant compte des besoins minimaux pour chaque culture.
Un équilibre des facteurs est donc nécessaire pour maximiser la productivité des écosystÚmes.

Les influences climatiques sur la loi de tolérance
Le climat joue un rĂŽle central dans la loi de tolĂ©rance. Les changements climatiques affectent la tempĂ©rature et la disponibilitĂ© de l’eau, deux facteurs clĂ©s qui influencent les espĂšces.
Les organismes doivent donc s’adapter aux variations climatiques. Par exemple, certaines espĂšces sont capables de migrer vers des zones plus fraĂźches ou de s’acclimater Ă de nouvelles tempĂ©ratures.
Les scientifiques observent des cas oĂč des espĂšces, autrefois largement distribuĂ©es, commencent Ă disparaĂźtre dans certaines rĂ©gions du monde en raison du rĂ©chauffement climatique.
- đïž Migration : Les oiseaux migrateurs changent leurs trajets.
- đœ Cultures agricoles : Les fermiers doivent adapter leurs pratiques en fonction des changements de tempĂ©rature.
- đ§ SĂ©cheresse : Les espĂšces aquatiques menacĂ©es par des baisses de niveau d’eau.
Les plans de conservation doivent donc inclure des approches proactives face aux variations climatiques, en surveillant les zones vulnérables.
Les conséquences des interventions humaines sur les limites de tolérance
Les interventions humaines, comme l’urbanisation ou l’agriculture intensive, semblent souvent nĂ©fastes pour les Ă©cosystĂšmes naturels. Des actions telles que la dĂ©forestation ou l’utilisation excessive dâengrais peuvent entraĂźner des facteurs limitants de plus en plus prĂ©sents.
- đïž Urbanisation : RĂ©duction des habitats disponibles.
- đ§Ž Pollution : Modification des facteurs abiotiques, comme la qualitĂ© de l’eau.
- đšâđŸ Monoculture : Limitation de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique des espĂšces cultivĂ©es.
Exemple concret : Dans certaines régions agricoles, la surexploitation des ressources en eau a conduit à une hausse de la salinité du sol, affectant directement les cultures et la faune locale.
Questions fréquentes
Pour mieux comprendre la loi de tolérance de Shelford, voici quelques questions courantes.
Qu’est-ce que la loi de tolĂ©rance de Shelford ?
La loi de tolérance de Shelford spécifie que pour chaque facteur environnemental, il existe un intervalle de valeurs dans lequel les organismes peuvent se développer normalement.
Il en dĂ©coule qu’en dehors de cet intervalle, la survie des organismes est compromise.
Quels sont les facteurs abiotiques ?
Les facteurs abiotiques incluent la tempĂ©rature, la qualitĂ© de l’eau, le pH, et d’autres caractĂ©ristiques physico-chimiques qui influencent les organismes vivants.
Ils jouent un rĂŽle fondamental dans lâĂ©tablissement dâun habitat viable.
Comment appliquer la loi de tolérance dans la conservation ?
Dans la conservation, la loi de tolérance est utilisée pour identifier les habitats essentiels et pour évaluer les impacts des activités humaines.
Elle permet dâadapter les stratĂ©gies de protection des espĂšces.
Les facteurs biotiques influencent-ils la loi de tolérance ?
Oui, les facteurs biotiques, tels que les interactions entre espÚces, sont essentiels. Ils peuvent déterminer la distribution des organismes dans leurs habitats.
Des interactions comme la compétition peuvent influencer la survie et la reproduction.
Quelles sont les conséquences du changement climatique sur la loi de tolérance ?
Le changement climatique modifie souvent la température et la disponibilité des ressources, affectant les limites de tolérance et menaçant la survie des espÚces.
Les organismes peuvent ĂȘtre contraints de migrer pour sâadapter, ce qui peut altĂ©rer l’Ă©quilibre Ă©cosystĂ©mique.