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I.​ Introduction

La loiasis, également connue sous le nom de filariose, est une maladie parasitaire causée par un nematode, Loa loa, qui affecte principalement les populations africaines.​

Cette filariose est répandue dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique, notamment le long des fleuves et de la rivière Congo, en république démocratique du Congo, au Cameroun, en République centrafricaine, au Gabon et en République du Congo.

A.​ Définition de la loiasis

La loiasis est une maladie parasitaire chronique causée par l’infection du nematode Loa loa, un parasite filaire qui appartient à la famille des Onchocercidae.​

Cette infection est caractérisée par la présence de vers adultes dans les tissus sous-cutanés, entraînant une réaction inflammatoire et une réponse immunitaire.​

La loiasis est également connue sous le nom de filariose, terme qui englobe plusieurs maladies parasitaires causées par des nématodes filaires, notamment la filariose lymphatique et l’onchocercose.​

La loiasis est considérée comme une maladie tropicale négligée, car elle affecte principalement les populations rurales pauvres d’Afrique centrale et occidentale.​

B.​ Importance de la loiasis en Afrique

La loiasis est une maladie importante en Afrique, où elle affecte des millions de personnes, principalement dans les zones rurales et forestières.​

Elle est responsable de nombreuses consultations médicales et d’hospitalisations, entraînant ainsi des coûts économiques significatifs pour les individus et les communautés.​

En outre, la loiasis peut avoir un impact négatif sur la productivité et la qualité de vie des personnes infectées, ainsi que sur les systèmes de santé locaux.​

Il est donc essentiel de mettre en place des stratégies de lutte contre la loiasis, telles que la surveillance épidémiologique, la mise en quarantaine des zones à haut risque et l’éducation sanitaire des populations locales.

II.​ Caractéristiques de Loa loa

Loa loa est un nematode parasite responsable de la loiasis, caractérisé par sa forme filiforme, sa taille variable et sa cuticule épaisse et résistante.​

A.​ Classification et taxonomie

Loa loa appartient au phylum des Némathelminthes, à la classe des Secernentea et à l’ordre des Spirurida.​ Cette espèce de parasite est classée dans la famille des Onchocercidae et dans le genre Loa.​

Loa loa a été décrite pour la première fois par le médecin français Mongin en 1770.​ Depuis, de nombreuses études ont permis de clarifier la taxonomie de ce parasite.​ Les travaux de phylogénétique moléculaire ont montré que Loa loa est étroitement lié à d’autres espèces de filaires, telles que Wuchereria bancrofti et Brugia malayi.​

La classification de Loa loa est donc la suivante ⁚ domaine ⁚ Eukarya ; règne ⁚ Animalia ; phylum ⁚ Némathelminthes ; classe ⁚ Secernentea ; ordre ⁚ Spirurida ; famille ⁚ Onchocercidae ; genre ⁚ Loa ; espèce ⁚ Loa loa.​

B.​ Description morphologique

Loa loa est un ver parasite de forme allongée et cylindrique, mesurant généralement entre 30 et 70 mm de longueur et 0٫5 à 1٫5 mm de diamètre.​

Le corps de Loa loa est divisé en trois parties distinctes ⁚ l’extrémité antérieure ou tête, le corps moyen et l’extrémité postérieure ou queue.​

La tête est munie d’une couronne de papilles sensorielles et de deux petits stigmates.​ Le corps moyen est recouvert d’une cuticule épaisse et présente des stries transversales.​

La queue est fine et pointue, avec une extrémité tronquée munie de papilles sensorielles.

Ces caractéristiques morphologiques permettent de distinguer Loa loa d’autres espèces de filaires.​

III.​ Morphologie de Loa loa

La morphologie de Loa loa comprend l’étude de sa structure corporelle, de ses organes internes et de ses appendices, essentiels pour comprendre son fonctionnement et son cycle biologique.​

A.​ Structure du corps

Le corps de Loa loa est allongé et vermiforme, mesurant environ 5 à 7 cm de longueur et 0,5 mm de largeur.

Il est divisé en trois parties distinctes ⁚ l’extrémité antérieure, le corps moyen et l’extrémité postérieure.​

L’extrémité antérieure est munie d’une couronne de papilles sensorielles qui permettent au parasite de détecter son environnement.​

Le corps moyen est recouvert d’une cuticule résistante qui protège le parasite des attaques du système immunitaire de l’hôte.

L’extrémité postérieure est munie d’une queue pointue qui facilite la locomotion du parasite dans les tissus de l’hôte.​

B.​ Caractéristiques des stades larvaires

Les stades larvaires de Loa loa comprennent trois phases de développement distinctes ⁚ les microfilaires, les larves L1 et les larves L2.​

Les microfilaires sont les premiers stades larvaires, mesurant environ 200 μm de longueur et 5 μm de largeur.​

Elles sont présentes dans le sang de l’hôte et sont ingérées par les moustiques lors de leur repas sanguin.​

Les larves L1 se développent dans l’intestin du moustique et mesurent environ 1 mm de longueur.​

Les larves L2, quant à elles, se développent dans les tissus du moustique et mesurent environ 2 mm de longueur.​

Ces stades larvaires jouent un rôle crucial dans le cycle biologique de Loa loa.

IV.​ Cycle biologique de Loa loa

Le cycle biologique de Loa loa implique deux hôtes ⁚ l’hôte définitif, qui est l’humain, et l’hôte intermédiaire, qui est le moustique.​

A.​ Hôtes définitifs et intermédiaires

L’hôte définitif de Loa loa est l’humain, où le parasite se développe et atteint sa maturité sexuelle.​ Les adultes de Loa loa vivent dans les tissus sous-cutanés de l’hôte humain, où ils peuvent survivre pendant plusieurs années.​

L’hôte intermédiaire, quant à lui, est le moustique du genre Chrysops, qui est responsable de la transmission de la loiasis.​ Les larves de Loa loa se développent dans l’intestin moyen du moustique, puis migrent vers la salive, prêtes à infecter un nouvel hôte humain lors d’une piqûre.​

Ces deux hôtes jouent un rôle crucial dans le cycle biologique de Loa loa, permettant au parasite de se reproduire et de se propager efficacement.

B. Stades du cycle biologique

Le cycle biologique de Loa loa comprend plusieurs stades, allant de la larve microfilaire à l’adulte matures.​

Le premier stade est la larve microfilaire, qui est injectée dans l’hôte humain lors d’une piqûre de moustique infecté.​

Ces larves migrent alors vers les tissus sous-cutanés, où elles se développent en larves de stade III, puis en larves de stade IV.​

Enfin, les larves de stade IV se transforment en adultes matures, qui vivent dans les tissus sous-cutanés de l’hôte humain et produisent des microfilaires, closes le cycle biologique.​

Ce cycle complexe permet à Loa loa de se maintenir et de se propager efficacement dans les populations humaines.

V.​ Épidémiologie de la loiasis

La loiasis est endémique dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique, particulièrement dans les zones rurales et forestières où les moustiques vecteurs sont abondants.

A. Régions touchées en Afrique

La loiasis est présente dans plusieurs pays d’Afrique, notamment en république démocratique du Congo, au Cameroun, en République centrafricaine, au Gabon, en République du Congo, en Angola, au Burundi, en République démocratique du Congo, au Rwanda et en Ouganda.​

Ces régions sont caractérisées par une forte densité de population, une proximité avec des cours d’eau et une végétation dense, ce qui favorise la prolifération des moustiques vecteurs.​

Les zones rurales et forestières sont les plus touchées, car les populations y vivent souvent dans des conditions précaires, sans accès à des soins de santé de qualité.​

B.​ Facteurs de risque et prévalence

Les personnes âgées de 20 à 50 ans sont les plus touchées, car elles sont plus exposées aux moustiques vecteurs.​

Les hommes sont plus fréquemment infectés que les femmes, en raison de leurs activités professionnelles, telles que la chasse et l’agriculture, qui les exposent à un risque accru d’infection.​

La prévalence de la loiasis varie en fonction des régions, mais elle peut atteindre jusqu’à 40% dans certaines zones endémiques.​

VI. Conclusion

En résumé, Loa loa est un parasite responsable de la loiasis, une maladie tropicale importante en Afrique.​

Les caractéristiques morphologiques et biologiques de ce parasite permettent de comprendre son cycle de vie complexe et ses interactions avec son hôte.​

La connaissance approfondie de la biologie de Loa loa est essentielle pour le développement de stratégies efficaces de prévention et de traitement de la loiasis.​

Il est donc important de poursuivre les recherches sur ce parasite pour améliorer la santé publique dans les régions touchées et réduire l’impact de la loiasis sur les populations africaines.​

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