Introduction
La période de l’entre-deux-guerres est marquée par l’émergence de l’Allemagne comme puissance dominante en Europe, caractérisée par une politique étrangère agressive et expansionniste.
Contexte historique ⁚ l’Allemagne dans l’entre-deux-guerres
L’Allemagne sort de la Première Guerre mondiale avec une économie exsangue et une population démoralisée. Le traité de Versailles impose des réparations de guerre colossales et restreint sa souveraineté. Les années 1920 voient une période de relative stabilité, mais la crise économique de 1929 plonge le pays dans la misère. C’est dans ce contexte que le nazisme émerge, exploitant les frustrations et les espoirs des Allemands. Adolf Hitler et son parti national-socialiste promettent de restaurer la grandeur allemande et de redresser les injustices du passé. L’accession d’Hitler au pouvoir en 1933 marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe.
I. Les causes de l’expansionnisme allemand
L’expansionnisme allemand s’enracine dans une combinaison de facteurs idéologiques, économiques et politiques qui créent un contexte propice à l’agression et à la conquête.
A. Le nazisme et l’idéologie nationaliste
Le nazisme, idéologie politique totalitaire, joue un rôle central dans l’expansionnisme allemand. Cette doctrine, fondée sur le nationalisme extrême et le racisme, vise à restaurer la grandeur allemande et à créer un espace vital pour le peuple allemand. Les nazis considèrent que l’Allemagne a été humiliée par le traité de Versailles et qu’elle doit retrouver sa place au sommet de la hiérarchie des nations.
L’idéologie nationaliste, déjà présente dans l’entre-deux-guerres, est ravivée par les nazis qui la combinent avec un militarisme agressif et un antisémitisme virulent. Cette idéologie permet à Hitler de mobiliser les Allemands derrière son projet d’expansion territoriale et de les convaincre de la nécessité de reconquérir les territoires perdus après la Première Guerre mondiale.
B. La crise économique et la quête de ressources
La crise économique de 1929, connue sous le nom de Grande Dépression, affecte sévèrement l’Allemagne, déjà fragile économiquement depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Le pays connaît un taux de chômage élevé, une inflation galopante et une pénurie de ressources naturelles.
Cette situation économique difficile pousse l’Allemagne à chercher des solutions pour sortir de la crise. Hitler et les nazis proposent une politique de réarmement et d’expansion territoriale pour accéder à de nouvelles ressources, comme le pétrole, les minerais et les terres arables. Cette quête de ressources devient un argument central pour justifier l’expansionnisme allemand et suscite un large soutien populaire.
II. La politique étrangère agressive d’Hitler
La politique étrangère d’Hitler est caractérisée par une agressivité croissante, marquée par la remilitarisation de la Rhénanie, l’annexion de l’Autriche et la mainmise sur la Tchécoslovaquie.
A. Le militarisme et la remilitarisation de la Rhénanie
Le militarisme allemand, encouragé par Hitler, vise à restaurer la grandeur militaire du pays et à réviser les traités de Versailles. La remilitarisation de la Rhénanie, zone démilitarisée depuis 1920, constitue un premier pas dans cette direction. En mars 1936, Hitler ordonne à ses troupes d’occuper la Rhénanie, violant ainsi le Pacte de Locarno et le Traité de Versailles. Cette opération, qui suscite peu de réactions de la part des puissances occidentales, permet à l’Allemagne de récupérer un territoire stratégique et de renforcer sa position géopolitique. Le militarisme allemand se poursuit avec la réintroduction du service militaire obligatoire, la création d’une nouvelle armée de l’air et la mise en place d’un programme d’armement massif.
B. L’impérialisme et la conquête territoriale
L’impérialisme allemand, inspiré par les théories du Lebensraum, vise à étendre le territoire allemand pour y établir une suprématie raciale et économique. Hitler considère que l’espace vital allemand doit être agrandi pour répondre aux besoins de la population et de l’économie. La conquête territoriale devient donc une priorité pour le régime nazi. L’Anschluss avec l’Autriche en 1938, suivie de l’annexion des Sudètes tchèques, puis de l’invasion de la Tchécoslovaquie et de la Pologne en 1939, constituent les premières étapes de cette stratégie expansionniste. L’impérialisme allemand se caractérise par une volonté de domination et d’hégémonie sur l’Europe et le monde.
III. Les conséquences de l’expansionnisme allemand
Les conséquences de l’expansionnisme allemand sont catastrophiques, entraînant la Seconde Guerre mondiale, des destructions massives et des pertes humaines considérables, ainsi qu’une occupation étrangère durable.
A. La Seconde Guerre mondiale et l’agression militaire
La Seconde Guerre mondiale, déclenchée en 1939٫ est la conséquence directe de l’agression militaire allemande contre la Pologne. Cette guerre aura des conséquences désastreuses pour l’Europe et le monde entier٫ entraînant la mort de millions de personnes et la destruction de villes et de pays.
L’Allemagne, sous la direction d’Hitler, poursuit une politique d’agression militaire, envahissant successivement l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Belgique, les Pays-Bas, la France et l’Union soviétique. Les armées allemandes commettent des atrocités et des crimes de guerre, notamment lors de la bataille de Stalingrad et du siège de Leningrad.
Cette guerre mondiale aura un impact durable sur la communauté internationale, entraînant la création de l’Organisation des Nations unies et la mise en place de mécanismes pour prévenir les conflits futurs.
B; L’occupation étrangère et la résistance anti-allemande
L’occupation étrangère par l’Allemagne nazie de nombreux pays européens entraîne une résistance farouche de la part des populations occupées. Les mouvements de résistance, tels que la Résistance française ou le mouvement de résistance polonais, se forment pour lutter contre l’occupant allemand.
Ces mouvements, souvent soutenus par les Alliés, mènent des actions de sabotage, de guerrilla et d’espionnage contre les forces allemandes. Les résistants payent souvent un lourd tribut, avec des arrestations, des déportations et des exécutions sommaires.
Malgré la répression féroce, la résistance anti-allemande contribue à affaiblir l’effort de guerre allemand et à préparer le terrain pour la libération de l’Europe occidentale par les Alliés.
IV. Les dirigeants de l’expansionnisme allemand
Hitler, accompagné de ses principaux lieutenants nazis, tels que Goebbels, Himmler et Göring, dirige l’Allemagne vers une politique d’agression et de conquête territoriale.
Hitler et les leaders nazis
Adolf Hitler, leader charismatique et idéologue du nazisme, occupe une place centrale dans l’expansionnisme allemand. Son idéologie nationaliste et raciste, combinée à son talent oratoire, lui permet de séduire les Allemands et de les convaincre de suivre sa politique d’agression. Les leaders nazis, tels que Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, Heinrich Himmler, chef de la SS, et Hermann Göring, ministre de l’Air, apportent leur soutien à Hitler et contribuent à la mise en œuvre de sa politique.
Ces leaders nazis partagent la vision d’Hitler d’une Allemagne puissante et dominante, et ils travaillent ensemble pour atteindre cet objectif. Ils utilisent tous les moyens à leur disposition, y compris la propagande, la répression et la violence, pour imposer leur volonté et atteindre leurs objectifs.