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Introduction

Moquegua‚ région du sud du Pérou‚ abrite un riche patrimoine culturel où les danses traditionnelles jouent un rôle central dans l’expression identitaire.​

Contexte culturel de Moquegua

La région de Moquegua‚ située dans le sud du Pérou‚ est caractérisée par une grande richesse culturelle héritée de la fusion de l’héritage andin‚ espagnol et africain.​ Cette diversité culturelle s’exprime à travers des manifestations folkloriques variées‚ notamment les danses traditionnelles qui font partie intégrante de la vie quotidienne des habitants. Les festivités et célébrations religieuses sont l’occasion de mettre en avant ces expressions folkloriques qui permettent de conserver et de promouvoir l’identité régionale.​ Dans ce contexte‚ les six danses typiques de Moquegua que nous allons présenter sont des éléments clés du patrimoine culturel de la région.​

I.​ La Danse de la Ch’aska

La Danse de la Ch’aska‚ également connue comme la Danse des Étoiles‚ est une expression folklorique traditionnelle de Moquegua‚ issue de la culture andine préhispanique.​

Origines et significations

Les origines de la Danse de la Ch’aska remontent à l’époque préhispanique‚ où elle était liée aux cérémonies agricoles et aux rituels de fertilité.​ Cette danse symbolise la connexion entre le monde terrestre et le monde céleste‚ où les danseurs représentent les étoiles et les planètes. Les mouvements des danseurs sont synchronisés pour créer une harmonie cosmique‚ évoquant ainsi la beauté et la complexité de l’univers.​ La Danse de la Ch’aska est un héritage culturel vivant‚ qui conserve les traditions et les croyances de la communauté andine.​

Caractéristiques et mouvements

La Danse de la Ch’aska se caractérise par des mouvements fluides et gracieux‚ où les danseurs portent des costumes ornés de miroirs et de plumes colorées.​ Les pas de danse sont basés sur des figures géométriques‚ telles que des cercles et des spirales‚ qui représentent les mouvements des étoiles et des planètes. Les danseurs utilisent également des instruments de musique traditionnels‚ tels que les sifflets et les tambours‚ pour accompagner les rythmes complexes de la danse. Les mouvements des danseurs créent une atmosphère festive et mystique‚ qui transporte les spectateurs dans un monde de beauté et de spiritualité.

II.​ La Danse du Wititi

Danse traditionnelle de la région de Moquegua‚ le Wititi est un héritage folklorique riche en symboles et en significations culturelles.

Histoire et folklore

La danse du Wititi est étroitement liée à l’histoire et au folklore de la région de Moquegua. Selon la légende‚ cette danse a été créée par les ancêtres des communautés andines pour célébrer la fertilité de la terre et la naissance du soleil. Les pas et les mouvements de la danse sont inspirés des rituels agraires et des cérémonies traditionnelles.​ Le Wititi est également considéré comme une danse de purification‚ qui chasse les mauvais esprits et apporte la prospérité aux communautés.​ Cette richesse folklorique et historique fait du Wititi une danse emblématique de la région de Moquegua.​

Costumes et accessoires

Les costumes et accessoires utilisés pour la danse du Wititi sont caractéristiques de la région de Moquegua.​ Les danseurs portent des vêtements colorés et ornés de broderies complexes‚ représentant les symboles de la fertilité et de la prospérité.​ Les femmes portent des jupes longues et des blouses brodées‚ tandis que les hommes portent des pantalons et des chemises décorés de motifs géométriques.​ Les accessoires comprennent des chapeaux de paille ornés de plumes et de fleurs‚ ainsi que des sandales en cuir décorées de pièces de monnaie anciennes.​ Ces costumes et accessoires ajoutent à la richesse culturelle et esthétique de la danse du Wititi.​

III. La Danse de la Morenada

La Danse de la Morenada‚ originaire d’Afrique‚ a été influencée par la colonisation espagnole et les traditions andines de Moquegua‚ au Pérou.

Influences africaines

L’influence africaine sur la Danse de la Morenada est évidente dans les mouvements et les rythmes utilisés.​ Les esclaves africains déportés au Pérou ont apporté avec eux leurs traditions musicales et chorégraphiques‚ qui se sont mélangées à celles des populations andines.​ Les tambours et les cymbales‚ instruments caractéristiques de la musique africaine‚ sont intégrés à la musique de la Morenada‚ créant un mélange unique de sons et de rythmes.​ De plus‚ les costumes et les accessoires utilisés dans la danse‚ tels que les masques et les coiffes‚ montrent une nette inspiration africaine.

Musique et rythme

La musique de la Danse de la Morenada est caractérisée par des rythmes forts et entraînants‚ qui invitent les spectateurs à se laisser porter par la musique.​ Les instruments de percussion‚ tels que les tambours et les cymbales‚ créent une base rythmique solide‚ tandis que les flûtes et les clarinettes ajoutent une touche mélodique.​ Le rythme est souvent rapide et énergique‚ mais peut également ralentir pour créer des moments d’intensité dramatique.​ La combinaison de ces éléments musicaux crée une atmosphère festive et vibrante‚ qui contribue à l’émotion et à l’expression de la danse.​

IV.​ La Danse de la Diablada

La Danse de la Diablada‚ originaire de la région andine‚ représente le combat entre le bien et le mal à travers des mouvements énergiques et des costumes colorés.

Mythologie et légendes

La Danse de la Diablada est étroitement liée à la mythologie andine‚ où les diables incarnent les forces du mal et les anges représentent la lumière et la vertu. Selon la légende‚ les diables sont venus sur terre pour semer la discorde et la violence‚ mais les anges leur ont opposé une résistance farouche.​ Cette bataille épique est réinterprétée dans la danse‚ où les danseurs vêtus de costumes rouges et noirs incarnent les diables‚ tandis que les anges sont représentés par des danseurs vêtus de blanc et d’or.​ Cette danse est ainsi un moyen de commémorer cette lutte éternelle entre le bien et le mal.​

Costumes et maquillage

Les costumes de la Danse de la Diablada sont caractérisés par des couleurs vives et des motifs complexes.​ Les diables portent des habits rouges et noirs‚ ornés de plumes‚ de cloches et de miroirs‚ qui créent un effet intimidant.​ Les anges‚ quant à eux‚ portent des habits blancs et dorés‚ symbolisant la pureté et la lumière; Le maquillage est également un élément crucial‚ car il permet aux danseurs de prendre possession de leur personnage.​ Les diables sont maquillés avec des traits sombres et menaçants‚ tandis que les anges arborent des visages innocents et radieux. Les accessoires‚ tels que les masques et les hochets‚ complètent l’apparence des danseurs.​

V.​ La Danse de la Marinera

Danse romantique et émouvante‚ la Marinera exprime l’amour et la passion au travers de pas sensuels et de regards langoureux.​

Origines et évolution

La Marinera‚ danse typique de la région de Moquegua‚ au Pérou‚ a ses racines dans la période coloniale espagnole.​ Elle est née de la fusion des styles de danse espagnols‚ africains et indigènes.​ Au fil des siècles‚ elle a évolué en intégrant des éléments de la musique andine et des traditions folkloriques locales.​ Aujourd’hui‚ la Marinera est considérée comme un symbole de l’identité culturelle de la région de Moquegua‚ et elle est régulièrement interprétée lors des festivités et des célébrations traditionnelles.​

Pas et figures

La Marinera se caractérise par des pas complexes et des figures élaborées qui nécessitent une grande maîtrise technique.​ Les danseurs exécutent des séries de pas latéraux‚ des tours et des sauts‚ accompagnés de mouvements de bras et de mains expressifs. Les femmes portent des jupes longues et colorées qui s’agitent au rythme de la musique‚ tandis que les hommes arborent des costumes somptueux ornés de broderies et de perles.​ Les figures les plus courantes sont le “zapateo”‚ le “golpe” et le “paso doble”‚ qui requièrent une grande précision et une belle coordination.​

VI.​ La Danse de la Huaylarsh

La Huaylarsh‚ danse originale de la région andine‚ célèbre la fertilité et la prospérité‚ avec des mouvements énergiques et des costumes colorés.​

Folklore et traditions

Dans le contexte folklorique de Moquegua‚ la Huaylarsh est étroitement liée aux célébrations agraires et aux rituels de fertilité.​ Les danseurs‚ vêtus de costumes traditionnels‚ exécutent des mouvements énergiques et des pas complexes‚ accompagnés de musique et de chants. Cette danse fait partie intégrante de la culture andine‚ où la communauté se réunit pour célébrer la vie et la prospérité.​ Les instruments de musique traditionnels‚ tels que la flûte et le tambour‚ ajoutent à l’ambiance festive. La Huaylarsh est ainsi un élément clé du patrimoine culturel de Moquegua‚ qui contribue à préserver l’identité régionale.

Instruments de musique

Dans la danse de la Huaylarsh‚ les instruments de musique traditionnels jouent un rôle essentiel.​ La flûte de Pan‚ appelée “siku”‚ est l’instrument principal‚ accompagné du tambour “cajón” et de la guitare andine “charango”. Le son cristallin de la flûte de Pan évoque les airs de la cordillère des Andes‚ tandis que le rythme puissant du tambour ajoute à l’énergie de la danse. Le charango‚ avec ses cordes métalliques‚ apporte une touche de douceur et de mélodie. Ensemble‚ ces instruments créent une ambiance festive et colorée‚ qui anime les célébrations et les fêtes traditionnelles de Moquegua.​

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