La prise de la Bastille ⁚ ce qu’elle est, les causes, le déroulement, les conséquences, les personnages
La prise de la Bastille, épisode fondateur de la Révolution française, désigne l’assaut populaire contre la forteresse royale de Bastille Saint-Antoine, le 14 juillet 1789, marquant la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de la République française.
I. Introduction
La prise de la Bastille est un événement historique majeur qui a eu lieu le 14 juillet 1789, à Paris, pendant la Révolution française. Cette journée marque un tournant décisif dans l’histoire de France, mettant fin à l’Ancien Régime et ouvrant la voie à la création de la République française.
Cet épisode emblématique est souvent considéré comme le début de la Révolution française, qui allait bouleverser la société française et avoir des répercussions à travers l’Europe. La prise de la Bastille symbolise la victoire du peuple sur la monarchie absolue et l’Ancien Régime, ainsi que l’émergence d’une nouvelle ère de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ce moment historique a été précédé par une période de tensions politiques et sociales, qui ont conduit à l’explosion de la colère populaire face à la monarchie et à la noblesse. Dans ce contexte, la prise de la Bastille apparaît comme un acte de résistance et de défiance face à l’autorité royale, qui allait avoir des conséquences durables sur l’histoire de France et de l’Europe.
Les causes de la prise de la Bastille
Les causes de la prise de la Bastille sont liées à la crise financière, à la famine, à la montée du libéralisme et à la méfiance envers la monarchie, notamment envers Louis XVI et Marie Antoinette, symboles de l’Ancien Régime.
II. Le contexte politique et social
Le contexte politique et social de la France à la veille de la Révolution est marqué par une profonde crise de confiance envers la monarchie absolue. Le Royaume de France est gouverné par Louis XVI, qui règne depuis 1774, mais il est considéré comme faible et inefficace. La reine Marie Antoinette, d’origine autrichienne, est très impopulaire auprès du peuple.
La société française est divisée en trois ordres ⁚ la Noblesse, le Clergé et le Tiers état, composé de la Bourgeoisie et du Prolétariat. Les privilèges de la Noblesse et du Clergé sont contestés par la Bourgeoisie, qui cherche à acquérir plus de pouvoir et de richesses. Le Prolétariat, quant à lui, souffre de la pauvreté et de la famine.
Ce contexte de tensions sociales et politiques créé un terrain fertile pour l’émergence d’idées nouvelles et révolutionnaires, qui vont contribuer à la prise de la Bastille.
III. Les facteurs déclencheurs
Les facteurs déclencheurs de la prise de la Bastille sont nombreux et variés. L’un des éléments clés est la convocation des États généraux, qui n’avaient pas été réunis depuis 1614٫ pour résoudre la crise financière que traversait le royaume.
La réunion des États généraux à Versailles en mai 1789 marque un tournant dans l’histoire de France. Les députés du Tiers état, menés par Jean-Sylvain Bailly, réclament une réforme profonde de la monarchie et de la société.
La nuit du 12 au 13 juillet, Camille Desmoulins prononce un discours passionné appelant au peuple à se soulever contre la monarchie. Ce discours est suivi d’une manifestation massive le 14 juillet, qui aboutit à la prise de la Bastille.
Ces événements sont également influencés par les idées de la Révolution américaine et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui inspirent les révolutionnaires français.
Le déroulement de la prise de la Bastille
Le 14 juillet 1789, une foule de Parisiens, soutenus par la Garde française, assiège la Bastille Saint-Antoine, défendue par une garnison de 114 soldats de la Garde suisse et du gouverneur Bernard de Launay.
IV. Les événements du 14 juillet 1789
Le matin du 14 juillet 1789٫ une foule de Parisiens٫ excités par les discours de Camille Desmoulins et de Pierre-François Palloy٫ se dirige vers la Bastille Saint-Antoine pour réclamer la libération des prisonniers politiques et obtenir des armes pour défendre la ville.
À 10 heures٫ les émeutiers arrivent devant la forteresse et demandent au gouverneur٫ Bernard de Launay٫ de se rendre. Celui-ci refuse٫ et les tensions montent.
Vers 13 heures, les insurgés parviennent à prendre le contrôle de la porte principale, et le gouverneur ordonne alors aux soldats de la Garde suisse de tirer sur la foule.
Cependant, les soldats refusent d’obéir, et les émeutiers s’emparent de la Bastille, libérant les prisonniers et tuant le gouverneur.
V. Les acteurs clés
La prise de la Bastille impliqua de nombreux acteurs clés qui jouèrent un rôle décisif dans cet événement historique.
Camille Desmoulins, journaliste et politologue, fut l’un des premiers à appeler au peuple à se soulever contre l’autorité royale.
Pierre-François Palloy, entrepreneur et patriote, organisa la manifestation et encouragea les émeutiers à prendre d’assaut la Bastille.
Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris, tenta de calmer la foule, mais sans succès.
Lafayette, héros de la guerre d’indépendance américaine, apporta son soutien à la Révolution et contribua à la victoire des insurgés.
Enfin, le peuple de Paris, exaspéré par la faim et la misère, fut le véritable acteur principal de cette journée révolutionnaire.
Les conséquences de la prise de la Bastille
La prise de la Bastille entraîna la chute de l’Ancien Régime, l’abolition des privilèges, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et l’établissement de la République française, remodelant ainsi la société et la politique française.
VI. La chute de l’Ancien Régime
La prise de la Bastille sonna le glas de l’Ancien Régime, système politique et social en vigueur depuis le Moyen Âge. La monarchie absolue, incarnée par Louis XVI et Marie Antoinette, perdit tout pouvoir et légitimité. Les institutions féodales, telles que la Noblesse et le Clergé, virent leurs privilèges abolis. La Révolution française mit ainsi fin à la domination de la bourgeoisie et du prolétariat par l’aristocratie.
La chute de l’Ancien Régime fut également accompagnée d’une vague de déchristianisation et de laïcisation de l’État. Les biens du Clergé furent nationalisés et les symboles de la monarchie, tels que la Garde suisse, dissous. La Révolution créa un vide politique qui fut comblé par l’émergence d’une nouvelle élite issue de la bourgeoisie et du tiers état.
VII. Les répercussions politiques et sociales
La prise de la Bastille eut des répercussions politiques et sociales profondes sur la France et l’Europe. Elle inspira un mouvement populaire qui se propagea dans tout le pays, entraînant la formation d’assemblées révolutionnaires et la création de clubs politiques.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée en août 1789, établit les principes fondamentaux de la République française et devint une référence pour les révolutions à venir. Les slogans “Vive la Nation” et “Vive le Roi” furent remplacés par “Vive la République” et “Vive la Liberté”.
Les répercussions sociales furent également importantes, car la Révolution permit l’émergence d’une nouvelle classe moyenne et l’amélioration de la condition ouvrière. Les femmes, qui avaient joué un rôle important dans la prise de la Bastille, obtinrent également des droits nouveaux, même si leur égalité avec les hommes resta limitée.
En somme, la prise de la Bastille fut un événement charnière de la Révolution française, marquant la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de la République, symbolisant la lutte pour la liberté et l’égalité.
VIII. La prise de la Bastille, un tournant décisif
La prise de la Bastille, cet événement emblématique de la Révolution française, constitue un tournant décisif dans l’histoire de France. Elle marque la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de la République, symbolisant la lutte pour la liberté et l’égalité. Cette journée du 14 juillet 1789, où le peuple s’est soulevé contre la monarchie absolue, a ouvert la voie à une nouvelle ère de démocratie et de progrès. La prise de la Bastille a également inspiré d’autres mouvements révolutionnaires à travers l’Europe et le monde, contribuant ainsi à l’émergence de nouveaux régimes politiques fondés sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.