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I.​ Contexte historique

La période des années 1920 aux États-Unis est marquée par une croissance économique rapide, appelée “l’Âge d’or du capitalisme”, caractérisée par une forte demande et une production accrue.​

L’économie américaine enregistre une expansion sans précédent, avec une augmentation du PIB de 42% entre 1922 et 1929, soutenue par la croissance de la production industrielle.

Cette prospérité économique est accompagnée d’une forte spéculation sur le marché boursier, qui attire de nombreux investisseurs, notamment des particuliers, attirés par les espoirs de gains rapides.​

A.​ L’Économie américaine dans les années 1920

L’économie américaine des années 1920 est caractérisée par une croissance rapide et soutenue٫ souvent qualifiée d'”Âge d’or du capitalisme”.​ Cette période voit une augmentation significative de la production industrielle٫ notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’électricité.​

Les États-Unis deviennent la première puissance économique mondiale, dépassant le Royaume-Uni.​ Le niveau de vie des Américains s’améliore, avec une augmentation du pouvoir d’achat et une baisse du chômage.

Cette prospérité économique est également accompagnée d’une forte augmentation de la production agricole, ce qui permet aux États-Unis de devenir exportateurs nets de produits alimentaires.​ Cependant, cette croissance économique rapide cache des déséquilibres structurels qui vont contribuer à la crise de 1929.​

B.​ La spéculation sur le marché boursier

La spéculation sur le marché boursier est un phénomène majeur des années 1920 aux États-Unis.​ Les Américains٫ attirés par les espoirs de gains rapides٫ investissent massivement dans les actions٫ souvent avec de l’argent emprunté.​

Les cours boursiers augmentent rapidement, entraînant une vague de spéculation qui atteint son apogée en 1929.​ Les investisseurs achètent des actions à crédit, comptant sur une hausse continue des cours pour rembourser leurs dettes.​

Cette spéculation excessive crée une bulle spéculative qui finira par éclater, entraînant une chute brutale des cours boursiers et la perte de millions de dollars pour les investisseurs.​ La spéculation sur le marché boursier est ainsi l’un des facteurs clés qui contribuent au krach boursier de 1929.​

II.​ Les causes du krach boursier

Les causes du krach boursier de 1929 sont multiples et complexes, résultant de la combinaison de facteurs économiques, financiers et psychologiques qui créent un climat de spéculation excessive.​

A.​ La surchauffe économique

La surchauffe économique des années 1920 aux États-Unis est caractérisée par une croissance rapide et soutenue de la production et de la consommation٫ entraînant une augmentation des prix et des salaires.​

Cette situation conduit à une baisse de la productivité et à une augmentation des coûts, ce qui rend les entreprises moins compétitives et plus vulnérables aux chocs économiques.

De plus, la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine, qui maintient des taux d’intérêt bas, contribue à alimenter la spéculation et à encourager les prises de risque excessives.​

Cette surchauffe économique crée ainsi un environnement favorable à la spéculation et au krach boursier qui suivra.​

B.​ La faiblesse de la régulation bancaire

La faiblesse de la régulation bancaire aux États-Unis dans les années 1920 contribue à créer un environnement propice à la spéculation et au krach boursier.​

Les banques et les institutions financières sont peu réglementées, ce qui leur permet de prendre des risques excessifs et de financer des opérations spéculatives.

Les réserves bancaires sont insuffisantes, et les banques sont incapables de faire face à une perte de confiance des déposants.

De plus, l’absence de mécanismes de surveillance efficaces permet aux banques de cacher leurs pertes et de masquer leur vulnérabilité.​

Cette faiblesse de la régulation bancaire rend ainsi les institutions financières plus vulnérables à la crise qui suivra.

C.​ La spéculation excessive

La spéculation excessive sur le marché boursier est un autre facteur clé qui contribue au krach de 1929.​

Les investisseurs, attirés par les gains rapides, achètent des actions à crédit, sans prendre en compte les fondamentaux de l’économie.​

Le marché boursier devient ainsi un jeu de hasard, où les spéculateurs misent sur la hausse ou la baisse des cours.​

Les brokers font pression sur les investisseurs pour qu’ils achètent des actions, souvent avec des promesses de gains élevés.

Cette spéculation excessive crée une bulle spéculative, qui finit par éclater le 24 octobre 1929٫ entraînant une perte massive de valeur pour les investisseurs.

III.​ Le Jeudi noir ⁚ 24 octobre 1929

Le 24 octobre 1929, le marché boursier de New York s’effondre, provoquant une panique généralisée et une vente massive d’actions.​

Les cours chutent en flèche, entraînant des pertes considérables pour les investisseurs et les spéculateurs.​

A.​ La panique sur le marché boursier

La nouvelle de la baisse des cours se propage rapidement, déclenchant une vague de panique au sein de la communauté financière.​

Les investisseurs, pris de court, se précipitent pour vendre leurs actions, ce qui fait chuter encore plus les cours.​

Les opérateurs de la Bourse de New York sont débordés par les ordres de vente, tandis que les téléphones sonnent sans cesse.​

La situation devient quickly incontrôlable, avec des scènes de chaos et de désespoir sur le parquet de la Bourse.​

Les spéculateurs, qui avaient acheté des actions à crédit, se trouvent ruinés, incapable de payer leurs dettes.​

B.​ La chute des cours de la Bourse de New York

Le 24 octobre 1929, les cours de la Bourse de New York s’effondrent, entraînant une perte de confiance massive des investisseurs.​

Les valeurs les plus solides, comme General Motors et Radio Corporation of America, voient leur cours chuter de 40% à 50% en quelques heures seulement.​

Les petits investisseurs, qui avaient acheté des actions à crédit, sont les premiers touchés, leur patrimoine étant anéanti en quelques heures.​

La Bourse de New York, qui était considérée comme un modèle de stabilité, est plongée dans le chaos, mettant en péril l’économie américaine tout entière.

La journée du 24 octobre 1929 restera dans l’histoire comme le “Jeudi noir”٫ marquant le début de la Grande Dépression.​

IV.​ Les conséquences du krach boursier

Le krach boursier de 1929 déclenche une série de conséquences économiques désastreuses, notamment la Grande Dépression, la récession économique et le chômage massif, affectant durablement l’économie mondiale.​

Les entreprises font faillite, les banques sont mises en difficulté et les épargnants perdent leurs avoirs, plongeant les ménages dans la pauvreté.

A.​ La Grande Dépression

La Grande Dépression, qui dure de 1929 à 1939٫ est une période de crise économique profonde et prolongée٫ marquée par une contraction brutale de la production٫ de la consommation et de l’investissement.​

Cette période de récession économique est caractérisée par une baisse drastique du PIB, une augmentation massive du chômage, une faillite généralisée des entreprises et une perte de confiance dans le système économique.

Les effets de la Grande Dépression se font sentir au-delà des États-Unis, touchant l’ensemble de l’économie mondiale, et nécessitant des réformes structurelles pour redresser la situation.

Cette crise économique majeure remet en cause les fondements du capitalisme et oblige les gouvernements à reconsidérer leur rôle dans la régulation de l’économie.​

B.​ La récession économique

La récession économique qui suit le krach boursier de 1929 est particulièrement sévère, avec une baisse du PIB de plus de 25% entre 1929 et 1933.

Les industries clés, telles que l’automobile et la construction, sont particulièrement touchées, entraînant une fermeture massive d’usines et une perte d’emplois.​

La récession économique affecte également les ménages, qui voient leurs revenus diminuer et leur épargne s’éroder.​

Les petits commerçants et les entreprises familiales sont également très touchés, ce qui contribue à l’effondrement de la classe moyenne américaine.

Cette récession économique prolongée aura des conséquences durables sur l’économie américaine et mondiale.​

C.​ Le chômage massif

Le krach boursier de 1929 entraîne un chômage massif aux États-Unis, avec plus de 12 millions de personnes sans emploi en 1932.​

Les ouvriers de l’industrie et les employés de bureaux sont les plus touchés, avec des taux de chômage atteignant jusqu’à 50% dans certaines régions.​

Les files d’attente devant les soupes populaires et les distributions de nourriture gratuites deviennent courantes, tandis que les familles sont contraintes de vivre dans la pauvreté et la misère.

Le chômage massif a également des conséquences psychologiques graves, entraînant une perte de confiance en soi et uneатомisation de la société.​

Cette situation sociale critique nécessite une intervention urgente des autorités pour atténuer les effets de la crise.​

V.​ Les réactions des autorités

Face à la crise, les autorités américaines mettent en place des mesures pour stabiliser l’économie, notamment en injectant des liquidités dans le système bancaire et en réduisant les taux d’intérêt.​

Le président Herbert Hoover créé le Reconstruction Finance Corporation pour fournir des prêts aux banques et aux entreprises en difficulté.​

A.​ La réponse de la banque centrale

La Réserve fédérale des États-Unis, la banque centrale américaine, tente de répondre à la crise en augmentant les réserves des banques et en réduisant les taux d’intérêt.​

Elle injecte des liquidités dans le système bancaire pour éviter la faillite des banques et maintenir la confiance des déposants.

Cependant, ces mesures sont insuffisantes pour enrayer la crise, car la banque centrale est limitée dans ses actions par la législation en vigueur et par la faiblesse de ses réserves d’or;

De plus, la Réserve fédérale est accusée d’avoir réagi trop tardivement et trop timidement face à la crise, ce qui a aggravé la situation.​

B.​ Les mesures économiques pour contrer la crise

Face à la gravité de la crise, le gouvernement américain met en place un certain nombre de mesures économiques pour tenter de relancer l’économie.​

Il adopte un programme de travaux publics, créant ainsi des emplois et stimulant la demande.​

Il met également en place un plan de reconstruction des banques, visant à restaurer la confiance dans le système bancaire.​

En outre, le gouvernement américain crée la Reconstruction Finance Corporation, une agence chargée de fournir des prêts aux entreprises et aux banques en difficulté.​

Ces mesures économiques ont pour objectif de relancer l’activité économique et de réduire le chômage massif qui sévit aux États-Unis.​

VI.​ Conclusion

Le krach boursier de 1929, également connu sous le nom de Jeudi noir, est un événement majeur de l’histoire économique qui a eu des conséquences dramatiques sur l’économie mondiale;

Cette crise financière a mis en évidence les faiblesses du système capitaliste et a entraîné une réflexion profonde sur la régulation des marchés financiers.​

Les leçons tirées de cette crise ont permis de mettre en place des mécanismes de régulation plus efficaces, visant à prévenir de telles catastrophes à l’avenir.​

Le Jeudi noir demeure un avertissement pour les générations futures, rappelant l’importance de la vigilance et de la prudence dans la gestion des affaires économiques.​

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