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I.​ Introduction

Le parasite Fasciola hepatica, communément appelé douve de foie, est un platyhelminthe de la classe des trematodes, famille des Fasciolidae.

Ce verm platyhelminthe parasite hépatique est responsable de la fasciolose, une zoonose touchant les ruminants et les humains.​

La compréhension de ses caractéristiques biologiques est essentielle pour prévenir et contrôler cette maladie.​

A. Présentation de Fasciola hepatica

Fasciola hepatica, également connu sous le nom de douve de foie, est un parasite platyhelminthe de la classe des trematodes, famille des Fasciolidae.​

Ce parasite est responsable de la fasciolose, une zoonose qui affecte les ruminants et les humains, provoquant des problèmes de santé importants et des pertes économiques significatives.​

Fasciola hepatica est un parasite hématophagique qui se développe dans le foie des animaux infectés, où il se nourrit de sang et de tissus hépatiques.​

Ce parasite a une distribution mondiale, mais il est plus fréquent dans les régions où les conditions climatiques et géographiques favorisent la présence de ses vecteurs, les escargots d’eau douce.

B.​ Importance de l’étude de Fasciola hepatica

L’étude de Fasciola hepatica est cruciale pour comprendre les mécanismes de la fasciolose et développer des stratégies efficaces pour la prévention et le contrôle de cette maladie.​

En effet, la fasciolose est responsable de pertes économiques importantes dans l’industrie agricole et peut également avoir un impact significatif sur la santé humaine.​

De plus, l’étude de ce parasite peut également apporter des connaissances fondamentales sur la biologie des platyhelminthes et des trematodes, ainsi que sur les interactions parasite-hôte.​

Enfin, une meilleure compréhension de Fasciola hepatica peut aider à développer de nouvelles approches pour la lutte contre les parasitoses, notamment en matière de diagnostic, de traitement et de vaccination.​

II. Caractéristiques générales

Fasciola hepatica est un parasite platyhelminthe de la classe des trematodes, famille des Fasciolidae, ordre des Digenea, phylum des Platyhelminthes.​

A.​ Classification et taxonomie

La classification de Fasciola hepatica est basée sur son appartenance au phylum des Platyhelminthes, qui regroupe les vers plats.​

Ce phylum est divisé en trois classes ⁚ Turbellaria, Monogenea et Trematoda, dont fait partie Fasciola hepatica.​

La classe des Trematoda est subdivisée en deux sous-classes ⁚ Aspidogastrea et Digenea, où se trouve Fasciola hepatica.

Le genre Fasciola comprend plusieurs espèces, dont Fasciola hepatica et Fasciola gigantica, qui sont les plus connues.

La taxonomie de Fasciola hepatica est donc la suivante ⁚ Phylum Platyhelminthes, classe Trematoda, sous-classe Digenea, ordre Echinostomida, famille Fasciolidae, genre Fasciola, espèce Fasciola hepatica.​

B. Appartenance aux platyhelminthes et aux trematodes

Les platyhelminthes, également appelés vers plats, forment un groupe hétérogène de métazoaires bilatériens.​

Ils sont caractérisés par un corps aplati dorso-ventralement, sans cavité corporelle ou système circulatoire.​

Les trematodes, eux, sont des platyhelminthes parasites, qui comprennent les douves et les schistosomes.​

Ils sont caractérisés par un corps généralement elliptique, avec une ventouse buccale et une ventouse abdominale.​

Ces caractéristiques morphologiques sont partagées par Fasciola hepatica, qui est donc un platyhelminthe parasite appartenant à la classe des trematodes.​

Cette appartenance explique certaines de ses caractéristiques biologiques et épidémiologiques.​

III.​ Morphologie

L’adulte de Fasciola hepatica mesure environ 2 à 3 cm de longueur et 1 cm de largeur, avec un corps elliptique et aplati dorso-ventralement.​

Le corps est divisé en deux parties ⁚ une partie antérieure avec une ventouse buccale et une partie postérieure avec une ventouse abdominale.​

A.​ Description de l’adulte

L’adulte de Fasciola hepatica est un ver platyhelminthe elliptique, aplati dorso-ventralement, mesurant environ 2 à 3 cm de longueur et 1 cm de largeur.​

La surface dorsale est convexe et gris-brun, tandis que la surface ventrale est plate et rougeâtre due à la présence de vaisseaux sanguins.​

Les deux extrémités sont pointues, avec une extrémité antérieure munie d’une ventouse buccale et une extrémité postérieure munie d’une ventouse abdominale.​

Ces ventouses permettent au parasite de se fixer sur les tissus hépatiques de l’hôte définitif.

L’adulte possède également deux systèmes nerveux, un système reproducteur hermaphrodite et un système digestif incomplet.​

B.​ Structure du corps et des organes

Le corps de Fasciola hepatica est composé de trois parties principales ⁚ le pharynx, l’intestin et le système reproducteur.

Le pharynx est un organe musculeux qui permet l’alimentation du parasite.​

L’intestin est un tube digestif incomplet qui ne possède pas d’anus, les déchets étant éliminés par diffusion à travers la paroi corporelle.​

Le système reproducteur hermaphrodite comprend des ovaires, des testicules, une vessie séminale et un système de canaux génitaux.​

Ce système permet la production de gamètes et la formation d’œufs qui seront éliminés dans l’environnement via les fèces de l’hôte définitif.​

Fasciola hepatica est un parasite hématrophe, se nourrissant du sang de son hôte définitif, principalement des globules rouges et des protéines plasmatiques.​

A. Mode de nutrition

Le mode de nutrition de Fasciola hepatica est basé sur l’hématieophagie, c’est-à-dire la consommation de sang de son hôte définitif.​

Ce parasite hépatique se nourrit principalement des globules rouges et des protéines plasmatiques, qu’il absorbe à travers son système digestif spécialisé.​

Les nutriments sont alors absorbés par les cellules épithéliales du tube digestif, puis stockés dans les tissus adipeux ou utilisés pour la synthèse de nouvelles molécules.​

Ce processus de nutrition permet au parasite de se développer et de se multiplier, entraînant ainsi des perturbations métaboliques importantes chez l’hôte infecté.​

IV.​ Nutrition et métabolisme

B.​ Rôle dans le cycle des nutriments

Le rôle de Fasciola hepatica dans le cycle des nutriments est complexe et multifactoriel.​

En s’alimentant des globules rouges et des protéines plasmatiques, le parasite hépatique perturbe le métabolisme de l’hôte, entraînant une perte de nutriments essentiels.​

Cette perte peut affecter la santé de l’hôte, en particulier si l’infection est chronique ou massive.

D’autre part, le parasite peut également influencer la biodisponibilité des nutriments dans l’écosystème, en modifiant la composition chimique des matières fécales et des urines de l’hôte.​

Ces changements peuvent à leur tour affecter les populations de micro-organismes et d’autres organismes dans l’écosystème.​

V.​ Cycle de vie parasitaire

Le cycle de vie parasitaire de Fasciola hepatica comprend plusieurs stades, incluant la reproduction hermaphrodite, le développement larvaire et l’infection des hôtes définitifs.​

A.​ Reproduction hermaphrodite

La reproduction de Fasciola hepatica est hermaphrodite, c’est-à-dire que chaque individu adulte possède à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles.​

Cette particularité permet à l’espèce de se reproduire de manière autogame, c’est-à-dire sans nécessiter de partenaire.​

Les adultes produisent des œufs qui sont éliminés avec les fèces des hôtes définitifs, généralement des ruminants ou des humains.​

Ces œufs contiennent des embryons qui se développent en milieu aquatique, donnant naissance à des larves appelées miracidia.​

B; Développement larvaire (miracidia, cercariae, metacercariae)

Les miracidia, premières larves de Fasciola hepatica, se développent à partir des œufs éliminés avec les fèces des hôtes définitifs.​

Ces larves pénètrent dans les tissus de mollusques dulcicoles, tels que Galba truncatula, où elles se métamorphosent en sporocystes.

À l’intérieur des sporocystes, se déroule une série de divisions cellulaires, aboutissant à la formation de cercariae, deuxième stade larvaire.​

Les cercariae quittent le mollusque et pénètrent dans l’eau, où elles se transforment en metacercariae, stade infectieux pour les hôtes définitifs.​

C. Encystation et infection des hôtes définitifs

Les metacercariae de Fasciola hepatica se fixent sur des plantes aquatiques ou des substrats terrestres, où elles s’encystent.​

L’encystation permet aux larves de résister aux conditions environnementales défavorables et d’attendre l’ingestion par un hôte définitif.

Lorsqu’un hôte définitif, tel qu’un ruminant ou un être humain, ingère les plantes ou les substrats contenant les metacercariae, celles-ci se libèrent dans l’intestin grêle.​

Les jeunes vers migrent alors vers le foie, où ils atteignent leur maturité et commencent à se reproduire, entraînant ainsi la fasciolose.

VI.​ Maladies causées par Fasciola hepatica

Le parasite Fasciola hepatica est responsable de la fasciolose, une zoonose qui affecte les ruminants et les humains, provoquant des lésions hépatiques et des troubles digestive.​

A.​ Fasciolose (ou fascioliasis)

La fasciolose, également connue sous le nom de fascioliasis, est une zoonose causée par l’infection à Fasciola hepatica.​ Cette maladie affecte les ruminants, tels que les bovins, les ovins et les caprins, ainsi que les humains.

Les symptômes de la fasciolose varient en fonction de la gravité de l’infection et de la localisation des parasites dans l’organisme.​ Les principaux signes cliniques incluent la perte d’appétit, la perte de poids, la fatigue, les douleurs abdominales et les troubles hépatiques.

La fasciolose peut entraîner des complications graves, telles que la fibrose hépatique, la cirrhose et l’insuffisance hépatique, si elle n’est pas traitée de manière appropriée;

B.​ Vecteurs de transmission (Galba truncatula et autres escargots d’eau douce)

Les escargots d’eau douce, notamment Galba truncatula, jouent un rôle crucial dans la transmission de Fasciola hepatica.​ Ces mollusques servent d’hôtes intermédiaires pour les larves de fascioles.

Lorsque les escargots ingèrent des œufs de fascioles contenant des miracidies, ces derniers se développent en sporocystes, puis en cercariae, qui à leur tour infectent les métacercariae.​

Les métacercariae sont alors ingérées par les hôtes définitifs, tels que les ruminants et les humains, où elles se développent en adultes et poursuivent leur cycle de vie.​

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