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I.​ Introduction

La communication est un phénomène complexe qui implique l’échange d’informations entre individus ou groupes au sein d’une société.​

Elle est étudiée par de nombreux auteurs qui ont développé des théories et des modèles pour comprendre ce processus.​

Ce qui suit présente les définitions de la communication selon cinq auteurs clés ⁚ Paul Watzlawick, Roman Jakobson, Georges Bastide, Claude Shannon et Erving Goffman.​

A.​ Présentation du sujet

La communication est un concept central dans les sciences sociales et humaines, car elle permet aux individus de partager des idées, des valeurs et des croyances.​

Elle est à la base de toutes les interactions sociales, que ce soit dans le contexte privé ou professionnel.

La compréhension de la communication est donc essentielle pour analyzer les relations sociales, les processus de décision et les dynamiques de groupe.​

Or, la communication est un concept complexe qui recouvre de nombreux aspects, tels que la verbalisation, la non-verbalité, la culture et la société.​

C’est pourquoi il est important de définir précisément ce qu’est la communication et comment elle fonctionne.​

B.​ Contexte et enjeux de la communication

La communication est un processus qui s’inscrit dans un contexte social, culturel et historique spécifique.​

Les enjeux de la communication sont donc nombreux et variés, allant de la construction de l’identité individuelle à la prise de décision collective.​

La communication peut également être un outil de pouvoir, de contrôle ou de manipulation, ce qui soulève des questions éthiques importantes.​

De plus, la mondialisation et les nouveaux médias ont transformé les pratiques de communication, créant de nouveaux défis et de nouvelles opportunités.​

Il est donc essentiel de comprendre les mécanismes de la communication pour mieux appréhender ses enjeux et ses implications.​

II.​ Définition de la communication selon Paul Watzlawick

Paul Watzlawick définit la communication comme un processus d’interaction au cours duquel les parties en présence influent mutuellement leur comportement.​

A. La communication comme processus d’interaction

Selon Paul Watzlawick, la communication est un processus d’interaction qui implique une relation dynamique entre les parties en présence.​

Cette interaction est caractérisée par une influence mutuelle, où chaque partie réagit en fonction des messages reçus et envoie à son tour des messages qui influencent l’autre partie.​

Ce processus d’interaction est donc circulaire, où l’émetteur et le récepteur sont également des partenaires actifs qui s’influencent mutuellement;

Cette approche met en avant l’importance de la relation et de la dynamique entre les parties pour comprendre la communication.​

B.​ L’importance de la circularité dans la communication

La circularité est un élément clé dans la communication selon Paul Watzlawick, car elle permet de considérer la communication comme un processus interactif.​

En effet, la circularité implique que l’émetteur et le récepteur sont liés par une boucle de rétroaction, où le message reçu influence la réponse de l’émetteur.​

Cela signifie que la communication n’est pas un processus linéaire, mais plutôt un processus cyclique où les parties en présence s’influencent mutuellement.​

La circularité permet ainsi de comprendre comment les messages sont négociés et interprétés entre les parties, et comment la communication peut être influencée par les contextes et les relations sociales.​

III.​ La vision de Roman Jakobson sur la communication

Roman Jakobson propose une définition de la communication fondée sur la linguistique et la sémiologie, mettant en avant l’importance de la fonction référentielle.

A.​ La fonction référentielle de la communication

La fonction référentielle de la communication, selon Roman Jakobson, consiste à établir un lien entre le message et la réalité externe, c’est-à-dire le contexte dans lequel il est énoncé.

Cette fonction permet de donner un sens et une signification au message, en reliant les éléments du langage à des objets, des concepts ou des expériences concrètes.​

En d’autres termes, la fonction référentielle garantit que le message soit compris dans son contexte, et non isolément.​

Cette approche souligne l’importance de la culture et de la société dans la communication, car le contexte influence la façon dont le message est interprété.​

B. Le rôle de la culture dans la communication

La culture joue un rôle crucial dans la communication, selon Roman Jakobson, car elle influence la façon dont les individus interprètent les messages.​

Les normes, les valeurs et les croyances culturelles déterminent les règles de la communication, les codes et les symboles utilisés pour transmettre l’information.​

En effet, la culture définit les significations attribuées aux mots, aux gestes et aux expressions faciales, qui peuvent varier d’une culture à l’autre.​

C’est pourquoi la prise en compte de la culture est essentielle pour une communication efficace, car elle permet de adapter le message aux spécificités du contexte culturel.​

IV.​ La définition de la communication selon Georges Bastide

Georges Bastide définit la communication comme un échange d’informations entre un émetteur et un récepteur, impliquant une compréhension mutuelle.​

A.​ La communication comme échange d’informations

Dans cette optique, la communication est considérée comme un processus d’échange d’informations entre un émetteur et un récepteur, où le message est transmis à travers un canal.​

Ce modèle de communication met en avant l’idée que la communication est un échange intentionnel d’informations, où l’émetteur cherche à transmettre un message précis au récepteur.​

Georges Bastide insiste sur l’importance de la compréhension mutuelle dans ce processus, soulignant que la communication est réussie lorsque le récepteur comprend le message tel qu’il a été intentionné par l’émetteur.​

B.​ L’importance de la verbalisation dans la communication

Georges Bastide souligne également l’importance de la verbalisation dans la communication, considérant que le langage est le principal moyen d’échange d’informations.​

Il met en avant que la verbalisation permet de clarifier les idées, de structurer les pensées et de transmettre des messages complexes.​

De plus, Bastide estime que la verbalisation est essentielle pour établir des relations sociales, résoudre les conflits et atteindre des objectifs communs.

En somme, la verbalisation est considérée comme un élément clé de la communication efficace.​

V.​ La perspective de Claude Shannon sur la communication

Claude Shannon, père de la théorie de l’information, définit la communication comme un processus de transmission d’informations à travers un canal.​

A.​ La théorie de l’information et la communication

La théorie de l’information de Claude Shannon met en avant l’idée que la communication est un processus de transmission d’informations à travers un canal.​

Cette approche considère la communication comme un échange d’informations entre un émetteur et un récepteur, où le message est codé et décodé.​

Shannon définit ainsi la communication comme une fonction de transmission d’informations, où le but est de minimiser les perturbations et les erreurs pour assurer une transmission efficace.

Cette vision mathématique de la communication permet de quantifier et d’analyser les différents éléments du processus de communication.​

B.​ La notion de bruit dans la communication

Dans le cadre de sa théorie de l’information, Claude Shannon introduit la notion de bruit, qui désigne les perturbations qui affectent la transmission du message.​

Le bruit peut prendre différentes formes, telles que les interférences électriques, les erreurs de transmission ou les difficultés de compréhension.​

Shannon montre que le bruit est inévitable dans tout système de communication et qu’il est donc essentiel de développer des stratégies pour le minimiser ou le corriger.​

Cette notion de bruit permet de souligner l’importance de la fiabilité et de la qualité de la transmission dans le processus de communication.​

VI. La définition de la communication selon Erving Goffman

Erving Goffman considère la communication comme un processus social qui implique une interaction entre les individus et leur environnement.​

Il met en avant l’importance de la gestion de l’impression et de la présentation de soi dans les échanges sociaux.​

A. La communication comme processus social

Erving Goffman considère la communication comme un processus social qui implique une interaction entre les individus et leur environnement.​

Ce processus est caractérisé par une série d’échanges verbaux et non verbaux qui permettent aux individus de négocier leurs relations et de définir leur place dans la société.​

La communication est ainsi vue comme un moyen de créer et de maintenir des relations sociales, de définir des rôles et des statuts, et de produire du sens dans les interactions.​

Cette approche met en avant l’importance de la dimension sociale de la communication et souligne que les échanges communicatifs sont toujours ancrés dans un contexte social spécifique.​

B.​ L’importance de la non-verbalité dans la communication

Erving Goffman met également en avant l’importance de la non-verbalité dans la communication, soulignant que les échanges non verbaux jouent un rôle crucial dans la construction du sens.​

Les gestes, les postures, les expressions faciales, les tons de voix, etc.​ sont autant d’éléments qui contribuent à la transmission de l’information et à la création de la signification;

Ces éléments non verbaux peuvent même contredire ou compléter les messages verbaux, révélant ainsi la complexité de la communication humaine.

En intégrant ces aspects non verbaux, Goffman offre une vision plus large et plus nuancée de la communication comme processus social.​

VII.​ Conclusion

En conclusion, les définitions de la communication proposées par ces cinq auteurs mettent en évidence la complexité et la richesse de ce phénomène.​

A.​ Synthèse des différentes définitions de la communication

Les définitions de la communication proposées par Paul Watzlawick, Roman Jakobson, Georges Bastide, Claude Shannon et Erving Goffman montrent que cette notion est polysémique et multifacette.​

Elle peut être considérée comme un processus d’interaction, un échange d’informations, une fonction référentielle, un processus social ou une théorie de l’information.​

Ces approches différentes soulignent l’importance de la verbalisation, de la non-verbalité, de la circularité, de la culture et de la société dans la communication.​

Enfin, elles mettent en évidence la complexité et la richesse de la communication, qui nécessite une analyse approfondie pour être comprise dans toutes ses dimensions.​

B.​ Réflexion sur l’importance de la communication dans la société

La communication joue un rôle fondamental dans la société, car elle permet l’échange d’idées, de valeurs et de croyances entre les individus et les groupes.

Elle est essentielle pour la construction de relations sociales, la résolution de conflits et la prise de décisions collectives.​

Une bonne communication favorise la compréhension mutuelle, la coopération et la collaboration, tandis qu’une mauvaise communication peut entraîner des malentendus, des tensions et des conflits.​

En fin de compte, la communication est un élément clé pour le fonctionnement harmonieux de la société et pour le développement des relations humaines.​

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