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L’introduction

La vice-royauté de Nouvelle-Espagne, créée en 1535, fut un territoire colonial espagnol qui s’étendit sur une grande partie de l’Amérique latine, notamment au Mexique, où l’élevage devint une activité économique clé.

L’importance de l’élevage dans la Nouvelle-Espagne

L’élevage joua un rôle prépondérant dans la Nouvelle-Espagne, contribuant significativement à l’économie coloniale. Cette activité permit d’approvisionner les populations urbaines et rurales en produits alimentaires de qualité, tels que la viande, le lait et les œufs. De plus, l’élevage fournissait des moyens de transport, comme les chevaux et les mules, essentiels pour le commerce et les déplacements.​ L’élevage était également une source de revenu pour les propriétaires terriens et les éleveurs, qui exportaient leurs produits vers d’autres régions de l’Amérique latine et vers l’Espagne métropolitaine. Enfin, l’élevage favorisa l’expansion de l’agriculture, en fournissant des moyens de labour et de fertilisation des sols.​ L’importance de l’élevage dans la Nouvelle-Espagne se reflète dans la richesse et la diversité des pratiques et des espèces élevées qui y furent développées.​

Le contexte historique

La conquête espagnole du Mexique, menée par Hernán Cortés en 1521, marqua le début de la colonisation espagnole en Amérique latine et la mise en place de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne.​

La colonisation espagnole et l’introduction de l’élevage

Avec l’arrivée des Espagnols, les pratiques d’élevage furent introduites dans la région, notamment l’élevage de bovins, ovins et caprins.​ Les conquistadors amenèrent avec eux des animaux domestiques pour répondre aux besoins alimentaires de la population coloniale. La colonisation espagnole permit également l’introduction de nouvelles techniques d’élevage, telles que la domestication des chevaux et des mules. L’élevage devint rapidement une activité économique importante dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne, permettant d’approvisionner les villes et les garnisons en produits alimentaires.​ Les Espagnols créèrent des haciendas, de grandes propriétés agricoles et d’élevage, qui devinrent des centres de production agricole et d’élevage.​

Les caractéristiques de l’élevage en Nouvelle-Espagne

L’élevage en Nouvelle-Espagne se caractérisa par une combinaison de pratiques traditionnelles indigènes et de méthodes introduites par les Espagnols, créant un modèle unique d’élevage colonial.​

L’agriculture et l’élevage, deux activités complémentaires

L’élevage et l’agriculture furent deux activités étroitement liées dans la Nouvelle-Espagne.​ Les terres labourables furent utilisées pour cultiver des céréales, des légumineuses et d’autres cultures vivrières, tandis que les zones plus marginales furent réservées à l’élevage.​ Cette complémentarité permit d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles et de répondre aux besoins alimentaires de la population coloniale.​ Les éleveurs fournissaient des produits animaux, tels que la viande, le lait et les peaux, tandis que les agriculteurs produisaient des denrées végétales.​ Cette interdépendance favorisa le développement de communautés rurales autosuffisantes, où l’élevage et l’agriculture étaient deux facettes d’une même économie locale.​

Le rôle de l’élevage dans l’économie coloniale

L’élevage joua un rôle crucial dans l’économie coloniale de la Nouvelle-Espagne.​ Les produits animaux, tels que la viande, le lait et les peaux, furent des sources importantes de revenu pour les colons.​ Les éleveurs vendaient leurs produits sur les marchés locaux ou les exportaient vers d’autres régions de l’Amérique latine.​ L’élevage permit également de répondre aux besoins alimentaires de la population coloniale, notamment en fournissant de la viande fraîche et des produits laitiers. De plus, les éleveurs contribuèrent au développement des infrastructures routières et des réseaux de communication, nécessaires au transport des produits animaux. Enfin, l’élevage favorisa l’implantation de communautés rurales stables, qui furent les piliers de l’économie coloniale.​

Les espèces élevées

La Nouvelle-Espagne vit l’émergence d’une diversité d’espèces élevées, notamment les bovins, les ovins, les caprins et les équins, qui furent introduits par les conquistadors et adaptés aux conditions climatiques du territoire.​

Les bovins

Les ovins

L’élevage des ovins fut également très développé dans la Nouvelle-Espagne, en particulier dans les régions montagneuses du centre et du sud du pays. Les moutons et les brebis furent introduits par les Espagnols, qui apportèrent des races telles que la race churra et la race merina.​ Les ovins servaient principalement pour la production de laine, qui était très prisée pour la fabrication de textiles.​ Les haciendas et les villages indigènes élevaient des ovins pour leur propre consommation, mais également pour commercialiser leur laine et leur viande.​ Les ovins contribuèrent ainsi à l’économie locale et régionale de la Nouvelle-Espagne, en fournissant des ressources alimentaires et des matières premières pour l’industrie textile.​

Les caprins

L’élevage des caprins, notamment des chèvres, fut également pratiqué dans la Nouvelle-Espagne, en particulier dans les régions montagneuses et semi-arides.​ Les Espagnols introduisirent des races telles que la chèvre laitière et la chèvre de Castille.​ Les caprins furent élevés pour leur lait, leur viande et leur peau, qui étaient très appréciés par la population coloniale.​ Les chèvres étaient également utilisées pour le débroussaillage et le contrôle des parasites dans les cultures.​ Les haciendas et les villages indigènes élevaient des caprins pour leur propre consommation, mais également pour commercialiser leurs produits. Les caprins contribuèrent ainsi à l’économie locale et régionale de la Nouvelle-Espagne, en fournissant des ressources alimentaires et des matières premières pour l’industrie du cuir et du textile.​

Les équins

L’élevage des équins, notamment des chevaux et des mules, joua un rôle crucial dans la Nouvelle-Espagne, où ils furent introduits par les conquistadors espagnols.​ Les chevaux furent utilisés pour les transports, les travaux agricoles et les activités militaires, tandis que les mules étaient employées pour le transport de marchandises et de personnes.​ Les équins furent élevés dans des haras et des écuries, principalement dans les régions de la vallée du Mexique et de la côte pacifique.​ Les Espagnols importèrent des races telles que le cheval andalou et le cheval berbère, qui se croisèrent avec les chevaux indigènes pour donner naissance à de nouvelles races.​ L’élevage des équins contribua à la colonisation et à l’expansion de la Nouvelle-Espagne, en facilitant les déplacements et les communications.​

La pratique de l’élevage

La pratique de l’élevage en Nouvelle-Espagne était caractérisée par l’utilisation de techniques traditionnelles espagnoles et indigènes, adaptées aux conditions climatiques et géographiques de la région.​

Le ranching, une pratique courante

Le ranching, également connu sous le nom d’élevage extensif, était une pratique courante en Nouvelle-Espagne.​ Cette méthode consistait à laisser les animaux paître librement dans de vastes espaces, souvent délimités par des clôtures ou des fossés.​ Les ranchs étaient généralement situés dans des zones de pâturage abondantes, telles que les prairies et les savanes.​ Les éleveurs utilisaient des méthodes de gestion du troupeau basées sur la surveillance et la marquage des animaux, ainsi que sur la rotation des pâturages pour éviter la surcharge et préserver la qualité des sols.​ Le ranching permettait une production de viande et de produits laitiers à grande échelle, répondant ainsi aux besoins alimentaires de la population coloniale.​

L’élevage en système fermé

L’élevage en système fermé, également connu sous le nom d’élevage intensif, était une autre pratique courante en Nouvelle-Espagne. Cette méthode consistait à enfermer les animaux dans des enclos ou des stalles, souvent avec des systèmes de nourrissage et d’abreuvement contrôlés. Les éleveurs utilisaient cette méthode pour contrôler plus précisément la reproduction, la croissance et la santé des animaux, ainsi que pour protéger les troupeaux des prédateurs et des maladies.​ L’élevage en système fermé était particulièrement adapté aux régions où les terres étaient limitées ou où les conditions climatiques étaient défavorables. Cette méthode permettait une production plus intensive de produits animaux, tels que la viande, le lait et les peaux.​

La conclusion

En résumé, l’élevage joua un rôle essentiel dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne, contribuant significativement à l’économie coloniale et à la formation de l’histoire de l’Amérique latine.​

L’importance de l’élevage dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne

L’élevage occupa une place prépondérante dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne, car il permit d’assurer la subsistance des populations urbaines et rurales.​ Les éleveurs fournissaient de la viande, du lait et des produits dérivés, tels que le cuir et la laine, qui étaient essentiels à la vie quotidienne.​ De plus, l’élevage contribua à la prospérité économique de la région en générant des revenus pour les éleveurs et les commerçants.​ L’élevage permit également de développer des échanges commerciaux avec d’autres régions de l’Amérique latine et de l’Europe.​ Enfin, l’élevage influença la culture et la société de la Nouvelle-Espagne, en particulier dans les campagnes où les éleveurs formaient souvent des communautés rurales autarciques.​

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