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Introduction

Les mycoplasmes sont des micro-organismes procaryotes, c’est-à-dire dépourvus de noyau, qui appartiennent au domaine des bactéries.​ Ils présentent des caractéristiques particulières liées à leur petite taille et leur absence de paroi cellulaire classique.​

Définition et généralités sur les mycoplasmes

Les mycoplasmes sont des micro-organismes parasites qui appartiennent au groupe des bactéries à Gram négatif.​ Ils se caractérisent par leur petite taille, allant de 0,1 à 0,3 μm, ce qui en fait les plus petits micro-organismes connus capables de se multiplier de manière autonome.​

Ils sont dépourvus de paroi cellulaire classique, ce qui les différencie des autres bactéries. Cette particularité leur confère une grande flexibilité et leur permet de prendre différentes formes.​

Les mycoplasmes sont des agents infectieux qui peuvent causer diverses maladies chez l’homme et les animaux.​ Ils sont responsables d’infections respiratoires, notamment l’atypique pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae, ainsi que d’autres pathologies.

Caractéristiques générales

Les mycoplasmes sont des micro-organismes procaryotes, anaérobies facultatifs, à croissance lente, nécessitant des milieux de culture enrichis pour se développer.​

Caractéristiques morphologiques

Les mycoplasmes sont des micro-organismes de très petite taille, variant de 0,1 à 0,3 μm de diamètre, ce qui en fait les plus petits agents infectieux connus.​ Ils ont une forme irrégulière, souvent filamentaire ou en forme de bâtonnet.​ Les mycoplasmes ne possèdent pas de paroi cellulaire classique, mais une membrane plasmique unique qui leur confère une grande flexibilité et une capacité à se déformer facilement.​ Cette particularité les rend résistants à la lyse osmotique et leur permet de survivre dans des environnements hostiles.​ Les mycoplasmes peuvent également former des colonies de type “fried egg” lorsqu’ils sont cultivés sur des milieux solides.​

Caractéristiques biochimiques

Les mycoplasmes présentent des caractéristiques biochimiques spécifiques qui les différencient des autres bactéries.​ Ils ne possèdent pas la peptidoglycane, une composante majeure de la paroi cellulaire bactérienne, ce qui les rend résistants aux antibiotiques β-lactamines.​ Les mycoplasmes ont une métabolisme unique, basé sur la fermentation de glucose et d’autres sucres, produisant du lactate et de l’acide pyruvique comme produits finaux. Ils nécessitent des nutriments spécifiques, tels que le cholesterol, pour croître et se multiplier.​ Les mycoplasmes ont également une activité enzymatique réduite, ce qui les rend dépendants de leur hôte pour certaines fonctions métaboliques.​

Taxonomie et classification

Les mycoplasmes sont classés dans le règne des Bactéries, division des Firmicutes, classe des Mollicutes, ordre des Mycoplasmatales et famille des Mycoplasmataceae, en fonction de leurs caractéristiques génétiques et biochimiques.​

Classification des mycoplasmes

La classification des mycoplasmes est basée sur l’analyse de leurs caractéristiques génétiques, biochimiques et physiologiques.​ Les mycoplasmes pathogènes pour l’homme comprennent notamment Mycoplasma pneumoniae, Mycoplasma genitalium et Mycoplasma hominis.​ Les mycoplasmes sont également classés en fonction de leur hôte spécifique, tels que les mycoplasmes des ruminants, des volailles ou des poissons.​

Les mycoplasmes sont regroupés en plusieurs genres, notamment Mycoplasma, Ureaplasma, Acholeplasma et Asteroleplasma.​ Chacun de ces genres comprend plusieurs espèces, dont certaines sont pathogènes pour l’homme ou les animaux, tandis que d’autres sont commensales ou saprophytes.​

Morphologie et structure

Les mycoplasmes sont des micro-organismes de petite taille, généralement inférieure à 1 μm, dépourvus de paroi cellulaire classique et possédant une membrane plasmique flexible.​

Structure de la paroi cellulaire

La particularité des mycoplasmes réside dans l’absence de paroi cellulaire classique, composée de peptidoglycane, contrairement aux autres bactéries.​ La paroi cellulaire des mycoplasmes est donc réduite à une membrane plasmique lipidique, flexible et perméable.

Cette particularité confère aux mycoplasmes une grande flexibilité et une capacité à se déformer pour pénétrer dans les cellules hôtes.​ Cependant, cette absence de paroi cellulaire rend les mycoplasmes sensibles aux antibiotiques ciblant la synthèse de la paroi cellulaire, tels que les β-lactamines.​

La membrane plasmique des mycoplasmes est riche en lipides, notamment en sterols, qui contribuent à sa rigidité et à sa perméabilité. La structure de la paroi cellulaire des mycoplasmes est ainsi adaptée à leur mode de vie parasitaire et à leur capacité à infecter les cellules hôtes.​

Pathologies associées aux mycoplasmes

Les mycoplasmes sont impliqués dans diverses pathologies, notamment des infections respiratoires, telles que la pneumonie atypique, ainsi que des maladies génitales et urinaires, et des affections systémiques chez l’homme et les animaux.​

Infections respiratoires

Les mycoplasmes sont des agents pathogènes couramment associés aux infections respiratoires, en particulier la pneumonie atypique.​ Mycoplasma pneumoniae est l’espèce la plus fréquemment impliquée dans ces infections.​

Ces infections sont souvent caractérisées par des symptômes tels que la fièvre, la toux, la fatigue et la douleur thoracique. Les mycoplasmes peuvent également causer des infections respiratoires chroniques, telles que la bronchite et l’asthme.​

La diagnose de ces infections repose souvent sur des techniques de diagnostic microbiologique spécifiques, telles que la PCR (réaction de polymérisation en chaîne) et la culture cellulaire.​ Le traitement des infections respiratoires causées par les mycoplasmes implique généralement l’utilisation d’antibiotiques macrolides ou de tetracyclines.

Autres pathologies

En plus des infections respiratoires, les mycoplasmes peuvent être impliqués dans d’autres pathologies.​ Ils sont notamment associés à des infections génitales, telles que l’endométrite et la salpingite, ainsi qu’à des infections urinaires.​

Certaines espèces de mycoplasmes, comme Mycoplasma hominis, ont été impliquées dans des cas d’infections du système nerveux central, notamment la méningite et l’encéphalite.​

Les mycoplasmes peuvent également être responsables d’infections systémiques, telles que la septicémie et l’endocardite, notamment chez les patients immunodéprimés.​

Enfin, certaines études suggèrent que les mycoplasmes pourraient jouer un rôle dans le développement de certaines maladies chroniques, telles que l’arthrose et la fibromyalgie.​

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