I. Biographie de Christophe Colomb
Christophe Colomb, explorateur et navigateur italien, naît en 1451 à Gênes, en République de Gênes, dans une famille de tisserands.
Fils de Domenico Colomb et de Susanna Fontanarossa, Christophe Colomb reçoit une éducation sommaire, mais développe rapidement une passion pour la mer.
Colomb commence sa carrière maritime à l’âge de 14 ans, comme apprenti sur un navire marchand génois, puis devient capitaine à 25 ans.
A. Enfance et formation
L’enfance de Christophe Colomb est mal connue, mais il est établi qu’il naît en 1451 à Gênes, dans une famille modeste de tisserands. Son père, Domenico Colomb, est un tisserand qui exploite un petit atelier de teinturerie, tandis que sa mère, Susanna Fontanarossa, est issue d’une famille de paysans.
Christophe Colomb reçoit une éducation sommaire, mais développe rapidement une passion pour la mer et le commerce. Il fréquente peut-être l’école de navigation de Gênes, où il apprend les bases de la navigation et de la cartographie.
Cette éducation primitive ne l’empêche pas de développer une solide culture générale et une grande curiosité intellectuelle, qui le conduiront plus tard à élaborer ses projets de navigation et de découverte.
B. Les débuts de la carrière maritime
Les débuts de la carrière maritime de Christophe Colomb sont marqués par une grande mobilité et une adaptation rapide aux nouveaux contextes. À 14 ans٫ il embarque comme apprenti sur un navire marchand génois٫ qui commercie en Méditerranée.
Il acquiert ainsi une solide expérience de la navigation et du commerce maritime, tout en développant ses compétences en cartographie et en astronomie. À 25 ans, il devient capitaine de son propre navire, qu’il utilise pour commercer entre l’Italie, l’Espagne et le Portugal.
Ces années de navigation lui permettent d’acquérir une connaissance approfondie de la mer et des routes maritimes, qui sera précieuse pour ses futurs projets de découverte et d’exploration.
II. Les projets de Christophe Colomb
Christophe Colomb développe une théorie révolutionnaire ⁚ atteindre l’Asie par l’ouest, en traversant l’océan Atlantique, pour établir une nouvelle route commerciale.
A. La théorie de la terre ronde
Colomb est convaincu que la Terre est ronde, comme l’avaient déjà affirmé les anciens Grecs. Il étudie les travaux de Ptolémée et d’autres savants, et conclut que la distance entre l’Europe et l’Asie est plus courte qu’on ne le pense.
Il calcule que la circonférence de la Terre est d’environ 30 000 kilomètres, ce qui est une erreur considérable, mais cela lui permet de penser qu’il peut atteindre l’Asie en naviguant vers l’ouest.
Cette théorie révolutionnaire remet en cause les connaissances géographiques de l’époque et suscite l’intérêt des souverains européens.
B. La proposition d’un voyage vers l’Asie
En 1484٫ Colomb propose son projet de voyage vers l’Asie au roi du Portugal٫ Jean II٫ mais celui-ci le rejette.
Il se tourne alors vers les cours d’Espagne, où il rencontre des succès mitigés. Les conseillers du roi Ferdinand et de la reine Isabelle d’Espagne sont sceptiques quant à la faisabilité du voyage.
Cependant, Colomb parvient à convaincre les souverains espagnols de financer son expédition en leur promettant des richesses et des terres nouvelles.
Le 17 avril 1492, Colomb obtient le soutien royal et signe les Capitulations de Santa Fe, qui lui accordent le titre d’amiral de la mer Océane et le gouvernement des terres qu’il découvrira.
III. Les voyages transatlantiques
Entre 1492 et 1504, Christophe Colomb entreprend quatre voyages transatlantiques, ouvrant la route maritime entre l’Europe et l’Amérique.
A. Le premier voyage (1492) ⁚ la découverte de l’Amérique
Le 3 août 1492, Christophe Colomb quitte le port de Palos, en Espagne, avec trois caravelles ⁚ la Santa Maria, la Pinta et la Niña.
Après 33 jours de navigation, il atteint l’île de Guanahani, dans les Bahamas, qu’il nomme San Salvador, le 12 octobre 1492.
Cette découverte marque le début de l’exploration européenne de l’Amérique et ouvre la voie à la colonisation espagnole du Nouveau Monde.
Colomb rencontre les indigènes Tainos, qui l’accueillent favorablement, et prend possession de l’île au nom du roi Ferdinand et de la reine Isabelle d’Espagne.
B. Les caravelles ⁚ la Santa Maria, la Pinta et la Niña
Les trois caravelles qui accompagnent Christophe Colomb lors de son premier voyage transatlantique sont la Santa Maria, la Pinta et la Niña.
La Santa Maria, la plus grande des trois, est un vaisseau de 62 tonnes, servitude comme navire-amiral.
La Pinta, commandée par Martín Alonso Pinzón, est légère et rapide, avec une capacité de 40 tonnes.
La Niña, la plus petite, est un vaisseau de 20 tonnes, commandé par Vicente Yáñez Pinzón, le frère de Martín.
Ces caravelles, conçues pour la navigation en haute mer, sont équipées de voiles latines et de gouvernails, ce qui leur permet de traverser l’Atlantique.
C. L’appui du roi Ferdinand et de la reine Isabelle d’Espagne
Après avoir été refusé par plusieurs cours européennes, Christophe Colomb obtient finalement l’appui du roi Ferdinand II d’Aragon et de la reine Isabelle I de Castille.
Le 17 avril 1492, les souverains d’Espagne signent les Capitulations de Santa Fe, accordant à Colomb le titre d’amiral, de vice-roi et de gouverneur général des terres qu’il découvrira.
En échange, Colomb s’engage à rapporter une grande quantité d’or et de richesses à la couronne d’Espagne.
L’appui financier et politique des souverains espagnols permet à Colomb de financer son premier voyage transatlantique et de lever une flotte de trois caravelles.
D. Les autres voyages (1493-1504)
Après son retour triomphant en Espagne, Colomb organise trois nouveaux voyages transatlantiques entre 1493 et 1504.
Le deuxième voyage (1493-1494) vise à établir une colonie permanente aux Indes occidentales.
Le troisième voyage (1498-1500) explore les côtes de l’Amérique du Sud et découvre l’île de Trinidad.
Le quatrième et dernier voyage (1502-1504) explore les côtes de l’Amérique centrale et cherche un passage vers l’océan Pacifique.
Ces voyages sont marqués par des difficultés et des controverses, notamment avec les colons espagnols qui se plaignent de la gestion de Colomb.
IV. La découverte de l’Amérique et la cartographie
La navigation à l’époque de Colomb repose sur l’usage de la boussole, de l’astrolabe et des cartes marines.
La découverte de l’Amérique par Colomb en 1492 ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de la cartographie et de l’exploration.
A. La navigation et la cartographie à l’époque de Colomb
La navigation à l’époque de Colomb repose sur l’usage de la boussole, de l’astrolabe et des cartes marines. Les cartographes de l’époque, tels que Toscanelli, établissent des cartes qui représentent le monde connu.
Les navigateurs utilisent également les étoiles pour déterminer leur route, ainsi que les courants marins et les vents. La trigonométrie sphérique est également employée pour calculer les distances et les positions.
Cependant, les connaissances géographiques de l’époque sont limitées, et de nombreuses régions du monde restent inconnues. Colomb lui-même utilise des cartes qui représentent l’Asie comme étant beaucoup plus proche de l’Europe qu’elle ne l’est en réalité.
B. La découverte des Îles Indiennes et du Nouveau Monde
Lors de son premier voyage, Colomb découvre les Îles Indiennes, qu’il considère comme faisant partie de l’Asie. Il nomme ainsi les habitants de ces îles « Indiens ».
Le 12 octobre 1492, Colomb aborde l’île de Guanahani, dans les Bahamas, qu’il baptise San Salvador. Il explore ensuite les îles voisines, notamment Cuba et Hispaniola.
Colomb est convaincu d’avoir atteint les Indes orientales, mais il a en réalité découvert un nouveau continent, le Nouveau Monde. Cette découverte révolutionne la géographie et ouvre la voie à la colonisation européenne des Amériques.
V. La colonisation et la conquête
La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb entraîne une vague de colonisation et de conquête espagnoles, qui transforme radicalement les sociétés autochtones.
A. Les conséquences de la découverte pour les peuples indigènes
La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb a des conséquences catastrophiques pour les peuples indigènes. Les Européens apportent des maladies contre lesquelles les populations autochtones n’ont pas d’immunité, provoquant une hécatombe démographique.
Les conquistadors espagnols, suivis des colons, s’emparent des terres, des ressources et des richesses locales, réduisant les populations autochtones à l’esclavage ou à la servitude. Les cultures, les langues et les traditions indigènes sont systématiquement éradiquées, remplacées par la culture et la religion européennes.
Cette colonisation brutale et destructive marque le début d’une longue période de domination et d’oppression des peuples autochtones, qui perdure encore aujourd’hui.
B. La colonisation espagnole et la conquête des Amériques
La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb ouvre la voie à la colonisation espagnole des Amériques. Les conquistadors, menés par Hernán Cortés et Francisco Pizarro, conquièrent les empires aztèque et inca, respectivement au Mexique et au Pérou.
Ils exploitent les richesses minières, notamment l’or et l’argent, et établissent des colonies qui deviennent des centres de pouvoir et de richesse pour l’Espagne. La colonisation espagnole s’étend à tout le continent américain, avec la création de vice-royautés et de gouvernorats.
Cette colonisation se caractérise par une brutalité et une violence extrêmes, accompagnées de la destruction des cultures et des sociétés indigènes, et de la mise en esclavage des populations autochtones.
VI. La mort de Christophe Colomb
Après son quatrième voyage, Colomb revient en Espagne, où il meurt le 20 mai 1506٫ à Valladolid٫ probablement des suites d’une maladie rhumatismale.
Colomb est inhumé à Séville, puis transféré à Santo Domingo, avant que ses restes ne soient ramenés en Espagne, où ils sont enterrés à Séville.
A. Les dernières années de Colomb
Après son quatrième voyage, Colomb revient en Espagne, où il est accueilli avec froideur par le roi Ferdinand et la reine Isabelle, qui doutent de ses découvertes.
Il passe les dernières années de sa vie à défendre ses droits et ses intérêts, notamment face aux réclamations de ses associés et aux attaques de ses détracteurs.
Malgré ses efforts, Colomb voit ses privilèges et ses titres remis en cause, et il est même emprisonné brièvement en 1500.
Cependant, il conserve jusqu’à la fin de sa vie une grande confiance en lui-même et dans son projet de découvrir une route vers l’Asie.
B. La mort et l’héritage de Colomb
Christophe Colomb meurt le 20 mai 1506 à Valladolid, en Espagne, à l’âge de 54 ans, après une longue maladie.
Son héritage est considérable ⁚ il a ouvert la voie à l’exploration et à la colonisation de l’Amérique, et a permis à l’Europe de découvrir de nouveaux territoires et de nouvelles ressources.
Ses écrits et ses cartes marines ont également contribué à l’avancement de la navigation et de la cartographie.
Colomb est aujourd’hui considéré comme un héros national en Italie et en Espagne, et son nom est synonyme de découverte et d’aventure.