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I. Introduction

Entamoeba histolytica est un protozoaire parasite intestinal responsable d’infections parasitaires graves, notamment la diarrhée amibienne et l’entérocolite ulcéro-hémorragique, affectant principalement les régions tropicales et subtropicales.​

A.​ Définition d’Entamoeba histolytica

Entamoeba histolytica est un protozoaire parasite intestinal appartenant au genre Entamoeba, famille des Entamoebidae.​ C’est une espèce d’amiboïde qui habite l’intestin grêle et le côlon de l’homme et de certains animaux.​ Cette amoeba est responsable d’infections parasitaires graves, notamment la diarrhée amibienne et l’entérocolite ulcéro-hémorragique.​ Elle est considérée comme l’un des parasites intestinaux les plus courants et les plus dangereux, affectant principalement les régions tropicales et subtropicales.​

Entamoeba histolytica est également connue pour sa capacité à causer des lésions tissulaires graves, entraînant des problèmes de santé sérieux, voire mortels, si elle n’est pas traitée correctement. La compréhension de la biologie et de l’épidémiologie de cette amoeba est donc essentielle pour prévenir et traiter les infections parasitaires qu’elle cause.

II.​ Morphologie

La morphologie d’Entamoeba histolytica comprend deux stades ⁚ les trophozoïtes, mobiles et amiboïdes, et les cystes, résistants et infectieux, qui permettent la transmission de l’infection.​

A.​ Caractéristiques morphologiques des trophozoïtes d’Entamoeba histolytica

Les trophozoïtes d’Entamoeba histolytica sont des cellules unicellulaires, mobiles et amiboïdes, caractérisées par une forme irrégulière et une taille variable comprise entre 15 et 30 micromètres. Ils possèdent un cytoplasme granuleux et un noyau unique, généralement situé à la périphérie de la cellule.​ Les trophozoïtes sont équipés de pseudopodes, qui leur permettent de se déplacer et de phagocyter les particules alimentaires et les cellules hôtes.​ Ils sont également dotés de vacuoles digestives, où se déroule la digestion des particules ingérées.​ Les trophozoïtes d’Entamoeba histolytica sont responsables de la pathogénicité de l’amibiase, en raison de leur capacité à pénétrer dans les tissus épithéliaux et à induire une réponse inflammatoire.​

B.​ Description des cystes d’Entamoeba histolytica

Les cystes d’Entamoeba histolytica sont des formes résistantes et infectieuses du parasite, qui permettent sa survie en dehors de l’hôte.​ Ils mesurent généralement entre 10 et 20 micromètres de diamètre et ont une forme ronde ou ovale.​ Les cystes sont caractérisés par la présence de quatre noyaux et d’un cytoplasme réduit.​ Ils sont recouverts d’une membrane résistante, composée de chitine et de protéines, qui les protège contre les agents chimiques et physiques hostiles.​ Les cystes sont capables de résister à la dessiccation, à la chaleur et aux désinfectants, ce qui leur permet de survivre pendant plusieurs semaines à plusieurs mois dans l’environnement. Ils sont responsables de la transmission de l’amibiase, lorsque l’hôte ingère des aliments ou des eaux contaminés.​

III. Cycle de vie

Le cycle de vie d’Entamoeba histolytica comprend deux stades principaux ⁚ le stade de trophozoïte, mobile et infectieux, et le stade de cyste, résistant et infectieux, qui permet la transmission de l’amibiase.​

A. Métagénèse d’Entamoeba histolytica

La métagénèse d’Entamoeba histolytica est un processus complexe impliquant la transformation de trophozoïtes en cystes résistants.​ Cette phase est caractérisée par une série de modifications morphologiques et biochimiques qui permettent à l’amibe de survivre en dehors de l’hôte.​

Les trophozoïtes ingérés par l’hôte se multiplient dans l’intestin grêle, puis migrent vers l’intestin gros où ils se différencient en pré-cystes. Les pré-cystes se transforment ensuite en cystes matures, contenant quatre nucléi, qui sont expulsés avec les selles.​

Cette forme de résistance permet à l’amibe de survivre plusieurs mois en dehors de l’hôte, ce qui facilite la transmission de l’infection.​ La métagénèse est donc un élément clé dans le cycle de vie d’Entamoeba histolytica et dans la propagation de l’amibiase.

B.​ Stades du cycle de vie d’Entamoeba histolytica

Le cycle de vie d’Entamoeba histolytica comprend deux stades principaux ⁚ le stade trophozoïte et le stade cyste.​

Le stade trophozoïte est la forme active de l’amibe, responsable de l’infection et de la pathogénie.​ Les trophozoïtes sont mobiles, anaérobies et se multiplient par division binaire.​

Le stade cyste est la forme de résistance de l’amibe, capable de survivre en dehors de l’hôte.​ Les cystes sont immobiles, résistants aux agents chimiques et physiques, et peuvent survivre plusieurs mois en dehors de l’hôte.

L’alternance entre ces deux stades permet à l’amibe de coloniser l’intestin de l’hôte et de se disperser dans l’environnement, contribuant ainsi à la propagation de l’amibiase.​

IV.​ Infection parasitaire

L’infection parasitaire par Entamoeba histolytica survient lors de l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des cystes, entraînant une amibiase qui peut varier en gravité et en symptômes.

A.​ Mode de transmission de l’infection

La transmission de l’infection par Entamoeba histolytica se fait principalement par voie féco-orale, lorsque des aliments ou de l’eau sont contaminés par des cystes résistants de l’amibe.​ Les voies de transmission les plus courantes sont ⁚

  • l’ingestion d’aliments crus ou peu cuits contaminés par des cystes;
  • la consommation d’eau contaminée par des eaux usées;
  • le contact avec des personnes infectées ne respectant pas les règles d’hygiène;
  • l’utilisation d’instruments de cuisine ou de vaisselle souillés.​

Ces modes de transmission expliquent pourquoi les épidémies d’amibiase sont souvent liées à des déficiences dans les systèmes de traitement des eaux usées et à des pratiques d’hygiène inadéquates.​

B.​ Facteurs de risque d’infection

Plusieurs facteurs augmentent le risque d’infection par Entamoeba histolytica ⁚

  • l’âge ⁚ les enfants et les personnes âgées sont plus vulnérables;
  • le sexe ⁚ les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont plus à risque;
  • les conditions socio-économiques défavorables ⁚ les populations vivant dans des zones pauvres et surpeuplées sont plus exposées;
  • les déplacements dans des zones endémiques ⁚ les voyageurs et les travailleurs en mission dans des régions tropicales et subtropicales sont plus à risque;
  • les pratiques d’hygiène inadéquates ⁚ les personnes ne respectant pas les règles de base de l’hygiène personnelle et alimentaire sont plus vulnérables.​

Certenains groupes de population, tels que les travailleurs de la santé et les personnes travaillant dans les industries alimentaires, sont également plus à risque en raison de leur exposition professionnelle.

V.​ Symptômes

Les symptômes de l’amibiase varient en fonction de la gravité de l’infection, allant de diarrhée légère à entérocolite ulcéro-hémorragique, avec fièvre, douleur abdominale et perte de poids importante.​

A. Diarrhée amibienne

La diarrhée amibienne est un symptôme courant de l’infection par Entamoeba histolytica.​ Elle est caractérisée par des selles molles ou liquides, souvent accompagnées de mucus et de sang.​ La fréquence des selles peut varier, allant de quelques épisodes par jour à une dizaine ou plus.​ La diarrhée amibienne peut être accompagnée de douleur abdominale, de crampes et de flatulence.​ Dans les cas graves, la diarrhée peut être très abondante, entraînant une perte de liquide et d’électrolytes importante, ce qui peut conduire à une déshydratation sévère.​ La diarrhée amibienne peut également être chronique, persistant pendant des semaines ou des mois, ce qui peut entraîner une perte de poids significative et une fatigue généralisée.​

B. Entérocolite ulcéro-hémorragique

L’entérocolite ulcéro-hémorragique est une complication grave de l’infection par Entamoeba histolytica. Elle se caractérise par la formation d’ulcères dans la paroi de l’intestin grêle et du côlon, entraînant une perte de sang dans les selles. Les patients atteints d’entérocolite ulcéro-hémorragique peuvent présenter des douleurs abdominales importantes, des nausées, des vomissements et une diarrhée sanguinolente.​ Dans les cas graves, l’entérocolite ulcéro-hémorragique peut entraîner une perforation de la paroi intestinale, une péritonite et même un choc septique.​ Il est donc essentiel de diagnostiquer et de traiter rapidement cette affection pour éviter les complications graves.

C.​ Autres symptômes associés à l’amibiase

En plus de la diarrhée amibienne et de l’entérocolite ulcéro-hémorragique, l’infection par Entamoeba histolytica peut également entraîner d’autres symptômes.​ Les patients peuvent présenter des douleurs abdominales, des flatulences, des nausées et des vomissements.​ Certains cas peuvent également être accompagnés de fièvre, de fatigue et de perte de poids.​ Dans les cas où l’infection s’étend au-delà de l’intestin, des abcès peuvent se former dans le foie, les poumons ou le cerveau, entraînant des symptômes spécifiques liés à ces localisations.​ Il est important de noter que certains individus peuvent être asymptomatiques, bien qu’ils soient porteurs de l’infection et puissent la transmettre à d’autres personnes.​

VI. Conclusion

En résumé, Entamoeba histolytica est un parasite intestinal dangereux qui peut causer des infections graves, notamment la diarrhée amibienne et l’entérocolite ulcéro-hémorragique.​ La compréhension de la morphologie, du cycle de vie et des symptômes de cette amoeba est essentielle pour diagnostiquer et traiter efficacement les infections.​ Les mesures de prévention, telles que l’amélioration de l’hygiène et de l’accès à l’eau potable, sont cruciales pour réduire la propagation de l’infection.​ Une surveillance épidémiologique rigoureuse et une prise en charge médicale appropriée sont également nécessaires pour contrôler les épidémies et réduire la mortalité liée à l’amibiase.​

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