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I.​ Introduction

Inanna, déesse majeure de l’ancienne Mésopotamie, occupe une place centrale dans la mythologie sumérienne, comme symbole de l’amour, de la guerre et de la fertilité.

Cette divinité complexe, vénérée dans tout l’ancien Orient, est associée à la planète Vénus, étoile du matin et du soir, symbole de sa double nature.​

A.​ Présentation de la déesse Inanna

Inanna, également connue sous le nom d’Ishtar, est la déesse de l’amour, de la guerre et de la fertilité dans la mythologie sumérienne.​ Elle est souvent représentée comme une femme belle et séduisante, armée d’un arc et de flèches.​

Sa personnalité complexe et multifacette la rend fascinante et inquiétante à la fois.​ Elle est à la fois la déesse de l’amour et de la passion, mais aussi de la violence et de la destruction.​

Sa popularité s’étendit bien au-delà de la Mésopotamie, influençant les mythologies voisines et laissant un héritage durable dans la culture antique.​

B. Importance dans la mythologie sumérienne

Inanna occupe une place prépondérante dans la mythologie sumérienne, où elle est considérée comme l’une des déesses les plus puissantes et les plus vénérées.​

Sa importance est soulignée par son rôle central dans de nombreux mythes et légendes, où elle intervient souvent comme médiateuse entre les dieux et les humains.​

Sa popularité est également attestée par les nombreuses inscriptions et artefacts qui la représentent, ainsi que par les hymnes et les prières qui lui sont adressées.​

II.​ Étymologie du nom d’Inanna

Le nom d’Inanna est dérivé du sumérien “Nin-anna”, signifiant ” Dame du Ciel”, Soulignant ainsi son lien avec le monde divin et sa fonction de déesse céleste.

A. Origine du nom

L’origine du nom d’Inanna remonte à la période sumérienne, où elle était vénérée comme une divinité importante.​ Le nom “Nin-anna” est composé de deux éléments ⁚ “Nin”, signifiant “Dame”, et “Anna”, signifiant “Ciel”. Ce nom souligne ainsi le rôle d’Inanna comme déesse du ciel et de la lumière.​

Cette étymologie est confirmée par les inscriptions cunéiformes retrouvées sur des tablettes d’argile datant de la période sumérienne, qui mentionnent Inanna comme la “Dame du Ciel”.​ Cette appellation met en avant l’importance de la déesse dans la mythologie sumérienne.​

B.​ Interprétation du nom en sumérien

Dans la langue sumérienne, le nom d’Inanna est écrit “Nin-anna”, qui se lit “Dame du Ciel”.​ Cette interprétation met en avant le rôle d’Inanna comme déesse du ciel et de la lumière.​

Cependant, certains spécialistes proposent une autre interprétation, qui verrait dans “Nin-anna” une référence à la fonction d’Inanna comme “Dame de l’An” ou “Dame de l’année”, ce qui soulignerait son rôle dans le cycle des saisons et de la fertilité.​

Ces deux interprétations montrent la richesse et la complexité de la mythologie sumérienne, où une même divinité peut avoir plusieurs facettes et significations.​

III.​ Origine de la déesse Inanna

Inanna est née de la déesse primordiale Nammu et du dieu Anu, souverain du ciel, dans la mythologie sumérienne.​

Elle est ainsi issue d’une lignée divine, ce qui explique son importance dans le panthéon sumérien.​

A.​ Naissance et famille

La naissance d’Inanna est liée à la mythologie sumérienne primitive, où elle est présentée comme la fille de la déesse Nammu, incarnation de la mer primitive.​

Le père d’Inanna est Anu, dieu du ciel et souverain de l’univers, ce qui confère à la déesse une origine divine et une position privilégiée dans le panthéon sumérien.​

Les liens familiaux d’Inanna sont complexes, avec des frères et sœurs tels que Utu, dieu du soleil, et Ereshkigal, reine des Enfers.​

Ces relations familiales influencent les attributs et les fonctions d’Inanna dans la mythologie sumérienne.​

B.​ Rôle dans la mythologie sumérienne

En tant que déesse de l’amour, de la guerre et de la fertilité, Inanna joue un rôle central dans la mythologie sumérienne.​

Elle est souvent représentée comme une médatrice entre les dieux et les humains, utilisant son pouvoir pour protéger les cités et les rois.​

Inanna est également associée à la royauté, comme déesse tutélaire des souverains sumériens, qui se réclament de son autorité divine.​

Grâce à son influence, la déesse contribue à l’émergence de la civilisation sumérienne, en promouvant l’agriculture, la prospérité et la paix.​

IV.​ Attributs et fonctions d’Inanna

Inanna, déesse polyvalente, cumule les fonctions de déesse de l’amour, de la guerre et de la fertilité, symbolisant la puissance créatrice et destructive.​

A.​ Déesse de l’amour et de la fertilité

En tant que déesse de l’amour et de la fertilité, Inanna incarne la puissance créatrice de la nature.​ Elle est souvent représentée avec des symboles de la fécondité, tels que des lions, des serpents ou des roses.​

Sa fonction de déesse de l’amour est liée à son rôle de protectrice des mariages et des naissances. Elle est également associée à la prostitution sacrée, pratique courante dans l’ancienne Mésopotamie.​

Le culte d’Inanna célébrait la fertilité de la terre et la renaissance cyclique de la nature, mettant en avant son pouvoir de génération et de régénération.

B.​ Déesse de la guerre

En tant que déesse de la guerre, Inanna est décrite comme une guerrière féroce et implacable, armée d’un arc et de flèches.​

Elle est souvent invoquée par les rois et les guerriers avant les batailles, pour leur conférer la force et la victoire.​

Sa fonction de déesse de la guerre est liée à son rôle de protectrice de la cité d’Uruk, dont elle est la déesse tutélaire.​ Elle est également associée à la violence et à la destruction, aspects sombres de sa personnalité.

V.​ Relations avec d’autres divinités

Inanna entretient des relations complexes avec d’autres divinités, notamment Dumuzi, Enlil et Anu, qui influencent sa nature et ses attributs.

A.​ Dumuzi, le roi-pasteur

Dumuzi, le roi-pasteur, est l’époux d’Inanna dans la mythologie sumérienne.​ Leur union symbolise l’alliance de la déesse de l’amour et de la fertilité avec le dieu de la prospérité et de l’abondance.​

Cette relation amoureuse est marquée par la passion et la trahison, car Dumuzi est tué par les dieux pour avoir trahi Inanna. Cet épisode mythologique souligne la puissance d’Inanna et son rôle de déesse de l’amour et de la guerre.​

B.​ Enlil, le dieu de l’air

Enlil, le dieu de l’air, est un personnage central dans la mythologie sumérienne.​ Il est souvent en conflit avec Inanna, qui défie son autorité et conteste sa suprématie.​

L’opposition entre Enlil et Inanna symbolise la lutte entre les forces de l’ordre et celles de la liberté.​ Inanna, déesse de l’amour et de la guerre, représente la passion et la créativité, tandis qu’Enlil, dieu de l’air, incarne la raison et l’autorité.​

C.​ Anu, le dieu du ciel

Anu, le dieu du ciel, est le père d’Inanna et le roi des dieux dans la mythologie sumérienne.​ Il est souvent décrit comme un dieu distant et impartial, qui préside aux destinées des hommes et des dieux.​

Inanna entretient une relation complexe avec son père, oscillant entre la rébellion et la dévotion.​ Elle cherche à affirmer son indépendance et à acquérir des pouvoirs qui lui permettent de rivaliser avec Anu, tout en restant attachée à son autorité paternelle.

VI.​ Inanna dans la littérature sumérienne

Inanna est une figure centrale dans la littérature sumérienne, notamment dans l’Enuma Elish et l’Epopée de Gilgamesh, où elle apparaît comme une déesse puissante et controversée.

A.​ L’Enuma Elish٫ la création du monde

Dans l’Enuma Elish, texte fondamental de la mythologie mésopotamienne, Inanna est présentée comme la fille d’Anu, le dieu du ciel. Elle y joue un rôle clé dans la création du monde, notamment en aidant son père à créer l’humanité.​

Cette épopée décrit également la conquête d’Enlil, le dieu de l’air, par Inanna, qui s’empare de la Table des Destins, symbole de la suprématie divine.​ Ce mythe souligne ainsi l’importance d’Inanna dans la cosmogonie sumérienne.​

B.​ L’Epopée de Gilgamesh, une histoire de héros

L’Epopée de Gilgamesh, l’un des plus anciens récits littéraires connus, met en scène Inanna comme une déesse capricieuse et dangereuse.​ Elle y apparaît comme la propriétaire du Cedre sacré, qui est abattu par Gilgamesh et son ami Enkidu.​

Inanna, furieuse de cette profanation, envoie le Taureau Ciel, créature monstrueuse, pour punir les deux héros.​ Cette histoire dépeint Inanna comme une déesse puissante et redoutée, capable de se venger de ceux qui l’offensent.

VII.​ Héritage d’Inanna

L’héritage d’Inanna se prolonge dans la mythologie akkadienne et babylonienne, où elle devient Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre.

Sa légende influença également les mythologies voisines, laissant un patrimoine durable dans l’histoire de la Mésopotamie antique.

A.​ Influence sur la mythologie akkadienne

L’influence d’Inanna sur la mythologie akkadienne est manifeste dans la figure d’Ishtar, déesse de l’amour, de la beauté et de la guerre.​

Les Akkadiens adoptèrent les attributs et les légendes d’Inanna, les adaptant à leur propre culture et leur panthéon.​

Ishtar devint ainsi la déesse prééminente de l’Akkadian Empire, vénérée pour sa puissance guerrière et sa beauté sensuelle.​

Cette influence se reflète dans les textes akkadiens, qui décrivent Ishtar comme une déesse puissante et séduisante, capable de inspirer l’amour et la passion.​

B.​ Intégration dans le panthéon babylonien

Dans le panthéon babylonien, Ishtar conserve son rôle de déesse de l’amour et de la guerre, mais elle acquiert également des attributs nouveaux.​

Elle est associée à la planète Vénus, étoile du matin et du soir, symbole de sa double nature;

Les Babyloniens développent également le mythe de l’union sacrée entre Ishtar et Tammouz, dieu de la végétation.​

Cette intégration dans le panthéon babylonien permet à Ishtar de conserver sa popularité et son influence dans la religion mésopotamienne.

VIII.​ Conclusion

Inanna, déesse sumérienne de l’amour, de la guerre et de la fertilité, occupe une place centrale dans la mythologie mésopotamienne.​

Sa complexité et sa richesse symbolique en font une figure fascinante, qui a traversé les siècles et les civilisations.​

De la Sumer à Babylone, en passant par l’Empire akkadien, Inanna/Ishtar a laissé un héritage durable dans la culture et la religion mésopotamiennes.​

Cette déesse, à la fois aimante et guerrière, continue de nous inspirer et de nous intriguer encore aujourd’hui.​

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